Le 11 septembre 2001, quatre avions ont été détournés par des jihadistes. Deux de ces avions ont percuté les tours du World Trade Center à New York, le troisième a percuté une partie du Pentagone près de Washington, et le dernier s'est écrasé dans une zone boisée de Shanksville, en Pennsylvanie. Ces attaques ont causé la mort de 2 977 personnes.
22 ans après les événements, Marc Monossohn, avocat thionvillois, témoigne de cette terrible journée. En septembre 2001, il effectuait son service militaire à Manhattan dans le cadre de la coopération, « au service juridique d'Usinor ». Ce matin-là, il se trouvait dans le métro et prend peu à peu conscience qu'un événement grave et exceptionnel vient de se produire.
Lorsqu'on lui demande où il était à New York ce jour-là, Marc Monossohn répond qu'il se trouvait dans le métro. Il y avait des perturbations, mais aucune inquiétude particulière. On parlait d'un problème de moteur, mais des rumeurs commençaient à circuler : un avion serait tombé, il y aurait eu une explosion… Cependant, personne ne mesurait réellement l'ampleur des événements. Marc Monossohn habitait au nord de Manhattan et son bureau se trouvait au sud, près des tours jumelles. Il a donc dû modifier son itinéraire habituel et sortir dès qu'il le pouvait. En sortant de la station de métro Chamber Street, il aperçoit des camions de pompiers qui circulent à vive allure, ainsi que des personnes qui regardent quelque chose avec un air effrayé. C'est alors qu'il se retourne et voit les tours jumelles avec une fumée gigantesque. Il ne sait pas si les deux tours ont été touchées, il y avait tellement de fumée. Il se rend rapidement à son bureau, où il apprend ce qui s'est passé.
Les souvenirs de cette journée sont encore très présents dans l'esprit de Marc Monossohn. Il se souvient avoir vu les tours jumelles s'effondrer depuis la fenêtre de son bureau. Il précise cependant qu'il n'a pas eu immédiatement toutes les informations sur les événements. Dans le métro, il comprenait juste que quelque chose de plus grave que prévu s'était produit, mais il était difficile d'imaginer l'ampleur de ce qui venait de se passer. Lorsqu'il a appris qu'un deuxième avion avait percuté les tours, il a pensé à un acte terroriste. À ce moment-là, personne ne voulait imaginer une telle chose. Marc Monossohn insiste sur le fait que le flou régnait et que les informations dont on dispose aujourd'hui étaient loin d'être évidentes à l'époque.
Quant à la panique, Marc Monossohn affirme qu'il y avait plutôt de la sidération chez les gens. Les tours n'avaient pas encore commencé à s'effondrer et les gens étaient dans la rue, assis par terre, la tête entre les mains. Personne ne pouvait alors imaginer le scénario catastrophique qui se déroulait sous leurs yeux.
Interrogé sur le fait d'avoir eu de la chance d'échapper à la tragédie, Marc Monossohn admet que cela ne lui a pas vraiment traversé l'esprit à ce moment-là. Il était certes à proximité immédiate des tours, mais lorsqu'on est confronté directement à un danger, il n'y a pas toujours le temps d'avoir peur. Il précise également qu'il n'avait aucune raison particulière de se trouver dans les tours ce jour-là, il se trouvait simplement à proximité en raison des perturbations dans le métro. Il estime donc que c'est à ce moment-là qu'il était le plus en danger, mais il ne se souvient pas avoir ressenti de la peur.
Dans les heures qui ont suivi les attaques, lorsque la confirmation qu'il s'agissait d'attentats islamistes est arrivée, il y a eu une psychose. Les gens quittaient Manhattan pour rejoindre leur famille ou des amis. Marc Monossohn lui-même est resté en dehors de Manhattan la semaine qui a suivi les attaques. Il compare cette expérience à celle d'un touriste confronté à une catastrophe dans un pays étranger, même s'il considère les États-Unis comme un pays ami et allié.
Aujourd'hui, revoir les images d'archives lui rappelle des souvenirs très précis et clairs. Il se rappelle avoir vu les tours s'effondrer depuis son bureau. Ces images sont gravées à jamais dans sa mémoire. Il conclut en mentionnant le bilan tragique de cette journée : 2 977 morts et 6 291 blessés, un chiffre énorme, mais il s'attendait à un bilan encore plus terrible ce jour-là.