La migration des cigognes est actuellement en cours, offrant aux observateurs une opportunité de les apercevoir. Le week-end du 3 septembre, les ornithologues ont eu la surprise de pouvoir compter plus de 3000 cigognes en une seule journée.
Rémi Métais, chargé de mission à la LPO Aura, était présent pour observer cette migration qui est un événement habituel mais dont le nombre de cigognes ce jour-là était exceptionnel.
Depuis le 5 août, les bénévoles et les salariés de la Ligue de Protection des Oiseaux scrutent le ciel de la vallée du Rhône pour identifier et compter les oiseaux migrateurs. Ils ont déjà recensé plus de 12000 cigognes, mais le passage le plus impressionnant a eu lieu le 3 septembre dernier. Ce jour-là, plus de 3000 individus ont été observés à hauteur du barrage de Charmes-sur-Rhône, en Ardèche.
Selon Rémi Métais, les bonnes conditions météo ont favorisé la migration des cigognes. Le vent du nord les a poussées et elles ont bénéficié des courants ascendants ou descendants. De plus, l'espèce est protégée et appréciée du public, ce qui explique peut-être ce chiffre exceptionnel.
Les cigognes sont probablement parties d'Allemagne ou du nord de la France, mais leur destination reste un mystère pour les spécialistes. Certaines d'entre elles se rendront en Espagne, tandis que d'autres traverseront la Méditerranée pour rejoindre le Sénégal.
La période de migration commence fin août et est déclenchée par la photopériode, c'est-à-dire lorsque les jours raccourcissent et les nuits s'allongent. Les cigognes parcourront quotidiennement des distances allant de 100 à 200 kilomètres, en fonction des conditions météo et des vents. Les étapes sont des moments de repos essentiels pour les oiseaux, c'est pourquoi il est important de ne pas les déranger.
Rémi Métais de la LPO rappelle également qu'il ne faut pas tenter de s'approcher des cigognes lorsqu'elles se sont posées, car cela leur coûte beaucoup d'énergie si elles doivent redécoller.
L'espèce des cigognes est protégée et il est essentiel de ne pas la chasser ni détruire son habitat. Les efforts déployés depuis des années pour sa préservation portent leurs fruits, comme en témoigne le comptage exceptionnel de ce week-end.