36e édition du Grand Prix de la Somme : épreuve professionnelle intemporelle en cyclisme

Lounes

Le 10 septembre se déroulera la 36e édition du Grand Prix de la . Cette course cycliste de 180 kilomètres aura lieu entre Abbeville et Cayeux-sur-Mer, en même temps que le Grand Prix de Fourmies. Créé et organisé par Hubert Louvet, président de l'épreuve, cet événement ne cesse d'évoluer pour prospérer.

Cette épreuve est un défi face aux changements dans le monde du cyclisme. Le samedi 10 septembre, aura lieu la seule course professionnelle du département : le Grand Prix de la Somme. C'est la 36e édition de cette course. Les prémices de cet événement remontent au 24 avril 1986 lorsque Hubert Louvet, alors président du comité de Picardie de cyclisme, fonde l'association Promotion Sport en Picardie (PSP). L'objectif était d'organiser une épreuve cycliste d'envergure.

« Ce projet a été réalisé avec le soutien du Conseil général de la Somme et de son président », se souvient Hubert Louvet. « La première édition a eu lieu en 1986 avec la participation de deux ou trois équipes étrangères. » L'épreuve a immédiatement rejoint le calendrier des courses amateurs de haut niveau. Le premier fut le Danois Peter Gylling.

En 1986, l'épreuve était appelée le Tour de la Somme et se déroulait sur plusieurs jours. « À partir de 1998, nous avons été reconnus comme une épreuve professionnelle. » Depuis, la course a conservé ce statut. Jusqu'en 2007, elle se courait sur plusieurs jours, sauf en 2002. « Nous avons décidé de la faire sur une seule journée pour des raisons de coût. » En 2013 et 2014, elle a intégré le calendrier de la Coupe de France. « Mais les frais liés à la télévision nous coûtaient cher » et ont failli mettre en péril l'association et l'avenir de l'événement, explique Hubert Louvet.

En 2019, après une année sans édition, l'épreuve a connu une rétrogradation pour mieux repartir. Elle a décidé de descendre de catégorie tout en conservant sa place dans le calendrier des épreuves continentales de l'Union Cycliste Internationale (UCI). Ce changement nous permet de faire participer toutes les équipes continentales étrangères et françaises, ainsi que des équipes de niveau inférieur. Cependant, la course doit faire face aux aléas du calendrier. Elle a lieu le même jour que le Grand Prix de Fourmies, un événement de catégorie supérieure, pour la deuxième année consécutive.

Hervé Louvet, membre actuel de la commission du calendrier à la ligue nationale de cyclisme, explique ce paradoxe régional par la densité du calendrier. « Le calendrier est surchargé. En France, nous avons le plus grand nombre de courses cyclistes. Il y a toujours de nouvelles épreuves à placer. »

É classé en catégorie 2, le Grand Prix de la Somme n'a pas la priorité sur le Grand Prix de Fourmies et ne peut choisir la date de sa course. C'est un handicap pour cette course picarde qui ne peut attirer les mêmes équipes continentales françaises.

Le parcours, long de 180 kilomètres, est le même que l'année précédente, mais dans le sens inverse. « Le circuit permet aux habitants de cette communauté de communes de voir passer la course. Certains d'entre eux en font la demande », rapporte Hubert Louvet. Au total, 130 coureurs de 22 équipes participeront à l'épreuve. Quinze équipes françaises et six équipes étrangères, venues de Belgique, du Luxembourg, du Canada et de Suisse.

Bien que le ne soit pas aussi prestigieux que celui du Grand Prix de Fourmies, le public aura les rivés sur Corentin Ermenault, coureur picard membre de l'équipe Bricquebec Cotentin.

De nombreux coureurs du Tour ont laissé leur empreinte dans cette épreuve : Pascal Chanteur, Christophe Riblon, Martin Elmiger, Anthony Roux, Daniel Mclay ou encore Adrien Petit. William Bonnet, vainqueur en 2008, est le dernier Picard à avoir franchi la ligne en premier.