Le jeune conducteur de 19 ans responsable de l'accident qui a causé la mort d'Eliott et Mathis, âgés respectivement de 18 et 17 ans, le 6 janvier dernier dans le sud d'Angers, a été condamné le mercredi 6 septembre à un an de prison ferme.
Le tribunal correctionnel d'Angers a prononcé une peine de deux ans de prison, dont un an ferme aménagé en détention à domicile, pour le conducteur âgé de 19 ans responsable de l'accident qui a coûté la vie à Eliott et Mathis, âgés respectivement de 18 et 17 ans, le 6 janvier dernier à Martigné-Briand, dans le sud d'Angers.
En plus de cette peine de prison, le jeune conducteur a également été interdit de repasser son permis pendant cinq ans.
Il est à noter que cette peine a été jugée insuffisante par les avocats des parties civiles, qui estiment que celle-ci ne correspond pas à la gravité extrême des faits.
Le procès du jeune conducteur a commencé peu après 20 heures le mercredi 6 septembre, après une longue attente. Le soir même, Enzo, âgé de 19 ans, a été condamné à deux ans de prison, dont un an ferme aménagé en détention à domicile.
Le 6 janvier dernier, à Martigné-Briand, dans le sud d'Angers, le conducteur avait volontairement franchi deux stops sans marquer d'arrêt, ce qui a été considéré par le tribunal comme une circonstance aggravante du délit d'homicide involontaire.
En plus de sa peine de prison, le conducteur a également vu son permis suspendu et a été interdit de le repasser pendant cinq ans. Si les avocats des parties civiles estiment que cette peine n'est pas négligeable, ils estiment néanmoins qu'elle n'est pas à la hauteur de la gravité extrême des faits.
» C'est une décision d'équilibre qui intervient dans un champ de ruines « , déclare Maître Alain Fouquet, avocat des parties civiles.
Maître Fouquet souligne également : « Est-ce que ça va permettre de se reconstruire ? C'est tout ce qu'on peut souhaiter pour ces familles. Je ne critique pas la décision, mais du point de vue des avocats des parties civiles, elle est en deçà d'une prise de conscience de l'institution judiciaire de l'extrême gravité de ces faits ».
Le jeudi matin, Christophe Durand, le père du jeune Eliott décédé à l'âge de 18 ans, était encore marqué par sa soirée au tribunal et par la confrontation avec le conducteur.
» On s'est retrouvés face à un jeune homme qui avait peu d'empathie. On a cette impression qu'il n'a toujours pas réellement compris ce qui était arrivé. La réalité, c'est qu'aujourd'hui, nos deux jeunes qui avaient des projets d'avenir ne sont plus là. Eliott aurait été au volant, ils seraient tous parmi nous « .
Concernant le verdict, le père de famille reconnaît qu'il ne peut pas être à la hauteur de la perte de son fils.
« C'est une étape qui est passée, une page qui se tourne, mais avec un post-it. Il y aura toujours cette question sans réponse : pourquoi est-il monté dans cette voiture ce jour-là? Hier, j'essayais d'être solide pour maintenir la tête hors de l'eau mais aujourd'hui, j'ai besoin de pleurer. Je pleure avec tous ces souvenirs qu'on a avec Eliott ».
Et pour conclure à propos du conducteur : « Après le jugement, nous sommes repartis avec une photo. Lui est reparti avec ses parents. Nous, sa famille, avons écopé à vie de la perte d'Eliott ».