Alors que les recherches se poursuivent pour retrouver l'épave et les dépouilles du journaliste Gérard Leclerc et des autres passagers de l'avion qui s'est écrasé au-dessus de l'estuaire de la Loire, de nouvelles informations ont été révélées sur les circonstances de l'accident.
Le vol du petit avion de tourisme a débuté à 11h07, au départ de l'aéroport de Loudun, dans la Vienne. Gérard Leclerc, un journaliste de 71 ans, était aux commandes de l'appareil. Les membres de l'aéroclub le décrivent comme un pilote expérimenté avec plus de 15 ans de vol à son actif. Son but était de se rendre à La Baule, où son demi-frère Julien Clerc devait donner un concert le lendemain. L'avion était un monomoteur datant de 1994. Bien qu'il ait été récemment repeint et certifié CDN (certificat de navigabilité) par un atelier agréé, les autorités ne sont pas en mesure de confirmer l'identité de la troisième personne présente à bord, en plus de Gérard Leclerc et de Michèle Monory, fille de l'ancien président du Sénat René Monory et dirigeante d'une entreprise de joaillerie.
À 11h37, le pilote a annoncé à la radio qu'il quittait la zone contrôlée par l'aéroport de Nantes pour entrer dans l'espace aérien de Saint-Nazaire. Cependant, peu de temps après, l'avion a disparu des radars. Contrairement à la réglementation en vigueur, le pilote n'a pas informé les autorités aériennes de sa présence à Saint-Nazaire et n'a pas émis de message de détresse.
À 11h42, l'avion a été localisé pour la dernière fois à proximité de Lavau-sur-Loire avant de disparaître complètement des radars. Les autorités aériennes ont effectué des vérifications et ont finalement déclenché le plan de Sauvetage aéro-terrestre à 14h28. Cela a permis de mobiliser tous les moyens disponibles pour retrouver l'aéronef et ses occupants.
Des hélicoptères de gendarmerie et de la sécurité civile ont été déployés pour survoler la Loire et rechercher l'avion et les passagers. De plus, trois bateaux de la gendarmerie et des pompiers ont parcouru la Loire et ses étiers avec des plongeurs et des sauveteurs aquatiques à bord. Au total, plus de 50 gendarmes et 30 sapeurs-pompiers étaient présents sur la Loire et dans ses environs. Un drone a également été utilisé pour aider aux recherches, tandis qu'une association de radio amateur a été mobilisée pour apporter son soutien.
À 18h30, des débris de l'avion ont été signalés, dont une roue et un morceau de plaque d'immatriculation correspondant au Robin DR 400. Cependant, les investigations sont compliquées en raison de la profondeur à laquelle se trouve l'épave. En effet, l'avion est immergé à trois ou quatre mètres de profondeur, ce qui rend les interventions techniques, notamment celle des plongeurs, particulièrement difficiles. De plus, la zone proche de l'estuaire de la Loire est soumise à des courants très forts pendant la marée basse, ce qui a également entravé les recherches. Par conséquent, les opérations de recherche ont été suspendues jusqu'à 23h30 et ont repris dans la nuit et la journée du 16 août.
France Télévisions a exprimé ses condoléances et son soutien aux proches de Gérard Leclerc dans un communiqué. Le journaliste a travaillé pour la rédaction de France Télévisions pendant près de 25 ans, occupant différents postes tels que chef du service économique à Antenne 2, rédacteur en chef de Télématin, présentateur de l'interview « Les 4 vérités », directeur adjoint de la rédaction de France 2 et rédacteur en chef de France 3. Il a quitté l'entreprise pour devenir éditorialiste politique sur C News.