Accident minibus Lot-et-Garonne : conducteur anéanti, ne se souvient de rien

Lounes

Le conducteur du minibus, âgé de 26 ans, a été placé en garde à vue pendant 48 heures suite à l'accident survenu le 25 août dernier. Cependant, il ne peut donner aucune explication sur les de cet accident a causé la mort d'un enfant de 12 ans et blessé grièvement quatre autres personnes. Son avocate affirme qu'il est « anéanti physiquement et moralement » et qu'il prétend ne se souvenir de .

La parole du conducteur est pourtant cruciale pour les victimes et leurs familles, ainsi que pour les enquêteurs qui cherchent à comprendre les circonstances de l'accident. son avocate, Maître Isabelle Gilet, le conducteur aurait vécu un « trou noir », expliquant ainsi son incapacité à se souvenir de ce qui s'est passé.

Quant au conducteur lui-même, il déclare se rappeler seulement d'avoir été dans une ambulance et à l'hôpital, mais pas de l'accident ni de ce qui s'est passé immédiatement après.

Il reste donc à déterminer si le conducteur a été d'un endormissement ou d'un malaise, ce que seule l'enquête basée sur les expertises sur les lieux de l'accident pourra révéler.

Son avocate assure que le conducteur a été parfaitement coopératif pendant sa garde à vue, mais lors de sa présentation devant le juge d'instruction, il était épuisé et a préféré exercer son droit au silence. Selon Me Gilet, toutes les questions nécessaires n'avaient pas été posées pendant la garde à vue.

La description du conducteur faite par son avocate est celle d'un jeune homme de 26 ans sans histoires, expérimenté dans l'animation de colonies de vacances et ayant un casier judiciaire vierge. De plus, il possède douze points sur son permis de conduire et les analyses ont confirmé qu'il n'avait aucun taux d'alcoolémie ou de drogue dans le sang.

Mis en examen pour homicide involontaire, le conducteur est rentré chez lui et selon son avocate, il est anéanti physiquement et moralement en raison de la qui lui est tombée dessus.

Au-delà de la responsabilité du conducteur, qui fait l'objet de trois réquisitions du procureur de la , il faudra également déterminer s'il y a eu d'autres responsabilités indirectes. Me Gilet précise qu'il faudra examiner si des personnes physiques ou morales ont pu engager leur responsabilité en ne respectant pas les obligations de envers les enfants.

L'enquête déterminera le déroulement exact de l'accident, en réalisant notamment des expertises sur le véhicule et les indices sur le site, afin de déterminer s'il y a eu une erreur de conduite ou une perte de contrôle du véhicule due à un endormissement ou un malaise.

L'enquête portera également sur les conditions de travail de l'animateur. Selon son avocate, rien n'interdit à un animateur de conduire un véhicule standard s'il possède un permis de conduire de catégorie B. Cependant, elle estime que cela peut être beaucoup trop de responsabilités pour un animateur. Elle rapporte également les longues journées de travail de son client, qui doit être avec les enfants du matin au soir et doit également participer à des réunions en fin de journée pour préparer la journée suivante.

Pour l'instant, l'enquête se poursuit et le conducteur du minibus a été mis en examen pour homicide involontaire et blessures involontaires. Il sera prochainement auditionné par le juge d'instruction en charge de l'affaire.

Pour rappel, l'accident s'est produit le vendredi 25 août en fin d'après-midi. Le minibus transportait sept enfants qui rentraient d'une activité aquatique. Après une ligne droite, le véhicule a traversé la chaussée pour percuter violemment le parapet, avant de basculer dans un fossé. Quatre enfants ont été grièvement blessés et un adolescent de 12 ans est décédé des suites de ses blessures.