En France, plusieurs affaires de violences policières ont émergé suite à la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier lors d'un contrôle à Nanterre. Cet événement rappelle celui de Zyed et Bouna, électrocutés lors d'un contrôle de police en 2005. Les violences urbaines qui ont suivi ont entraîné d'autres victimes à Marseille. Au total, 31 enquêtes ont été confiées à l'IGPN.
Le policier responsable du meurtre de Nahel, Florian M., âgé de 38 ans, a été placé en détention provisoire. Sa demande de mise en liberté a été rejetée par la cour d'appel de Versailles.
Suite aux émeutes, un homme de 27 ans, Mohamed Bendriss, a été tué à Marseille. Il a été touché par deux tirs de LBD et retrouvé mort près de l'entrée de l'immeuble de sa mère. Cinq policiers du Raid ont été mis en examen, trois ont été placés sous contrôle judiciaire et deux ont été libérés. Ils peuvent continuer à exercer leur métier mais sont interdits d'interventions liées aux violences urbaines.
Hedi, âgé de 22 ans, a également été blessé lors des émeutes à Marseille. Il a reçu un tir de LBD dans la tempe, ce qui a entraîné l'amputation d'une partie de son crâne. Quatre policiers de la brigade anticriminalité de Marseille ont été mis en examen pour violences volontaires aggravées. L'un d'entre eux, placé en détention provisoire, a finalement reconnu avoir fait usage de LBD, ce qu'il avait nié.
Le cousin de Mohamed Bendriss, Abdelkarim Y., âgé de 22 ans, a été visé par un tir de LBD des policiers du Raid et a perdu l'usage d'un œil. Une enquête préliminaire pour violences volontaires avec arme a été ouverte par le parquet de Marseille.
Aimène Bahouh, âgé de 25 ans, a été touché par un projectile du Raid lors d'un déplacement en voiture à Mont-Saint-Martin. Il s'est retrouvé dans un coma artificiel et s'est réveillé avec des séquelles. Une information judiciaire a été ouverte et l'avocat de la famille a demandé le dépaysement de l'affaire vers une autre juridiction.
Nathaniel, 19 ans, et Mehdi, 21 ans, ont tous deux été éborgnés dans des circonstances similaires, dans des villes différentes. Ils se trouvaient dans la rue avec un ami lorsqu'ils ont été visés par un tir de LBD. Une enquête pour violences volontaires avec arme a été ouverte pour chaque cas.
Jalil, 15 ans, a perdu l'usage de son œil droit après avoir été touché par un tir de LBD lors des émeutes à Chilly-Mazarin. Une enquête préliminaire a été ouverte et la famille a porté plainte auprès de l'IGPN. Virgil, 24 ans, a également perdu l'usage de son œil après avoir été interpellé par des policiers à Nanterre. Il a déposé plainte.
En réponse à ces violences, certains policiers se sont déclarés solidaires en déposant des arrêts maladies. D'autres ne réalisent que le minimum de leurs services. Certains revendiquent un meilleur accès à la formation, afin d'être plus efficaces et irréprochables sur le terrain. Les policiers demandent donc davantage de moyens pour pouvoir faire face à leur travail.