Lors du match Nantes-OM qui s'est déroulé le vendredi soir, une famille de supporters de l'OM a été victime d'une attaque. Le père de famille a même fait un malaise cardiaque et a dû être hospitalisé.
Cette situation de violence n'a pas sa place dans les gradins d'un stade de football. En effet, une famille de supporters de l'Olympique de Marseille s'est retrouvée violemment prise à partie par des Ultras nantais lors de la 4e journée de Ligue 1. Le match opposait Nantes à l'OM à la Beaujoire. Le père en question a fait un malaise cardiaque en s'interposant et a dû être hospitalisé.
Ce triste incident rappelle une autre agression survenue en juin dernier. Il s'agit de celle de Kenzo, un jeune enfant malade et supporter de l'OM, ainsi que sa famille. Ils ont été attaqués par des fans d'Ajaccio lors d'un match de Ligue 1 au stade François Coty. Trois supporters du club corse sont d'ailleurs passés en jugement fin août et connaîtront leurs sentences le 8 septembre.
France 3 Provence-Alpes résume cette polémique en trois actes. Dans le premier acte, la famille est attaquée dans les tribunes après un but de l'OM. Le couple de fans rennais s'est rendu à Nantes avec leur fils, qui portait le maillot de l'OM, pour assister au match de Ligue 1. La famille est assise dans la tribune Océane, connue pour être plutôt calme mais proche des grillages de la tribune Loire occupée par les Ultras nantais. Lorsque l'OM a marqué le premier but à la 4e minute de la rencontre, la famille a été prise pour cible par des supporters nantais. Le père est intervenu pour protéger son fils de 6 ans et a malheureusement fait deux malaises cardiaques avant la mi-temps. Il a été évacué en ambulance vers l'hôpital Laennec où il a été admis en soins intensifs. Il convient de noter que lors de cette agression, aucun stadier n'était déployé le long des grilles de la tribune Loire, ils ne sont intervenus qu'au début de la seconde période. Une journaliste de France Télévisions présente dans les tribunes a décrit une soirée cauchemardesque, soulignant le manque de réaction des stadistes malgré les alertes lancées par les supporters agressés.
Dans le deuxième acte, la mère de famille dénonce l'attitude des stadistes qui n'ont pas intervenu pour les protéger. Le lendemain de l'agression, la femme de la victime raconte sur les réseaux sociaux ce qui s'est passé : crachats, insultes et bières jetées au visage. Elle affirme également que les stadistes n'ont pas bougé et critique leur incompétence. La victime ajoute que son mari a fait un infarctus dans la tribune et que certains supporters nantais ont pris des selfies devant l'ambulance. Elle remercie par ailleurs les urgentistes qui ont sauvé la vie de son mari. Elle ne prévoit cependant pas de porter plainte pour le moment.
Le troisième acte concerne les réactions des clubs de Nantes et de l'OM ainsi que celle de la ministre des Sports. Le FC Nantes « condamne avec la plus grande fermeté les violences inacceptables commises contre une famille supporter de l'OM » et cherche à entrer en contact avec la famille pour lui témoigner leur solidarité. De son côté, l'OM condamne fermement ces actes intolérables et assure la famille de son soutien et sa solidarité. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, apporte également son soutien à la famille agressée, dénonçant cette brutalité dont ils ont été victimes pour avoir simplement soutenu leur club.
Dans le quatrième acte, il est question de la réaction de la Ligue de football professionnel (LFP). La commission de discipline de la LFP va étudier cette affaire. Le FC Nantes a également annoncé qu'il allait porter plainte et que les images de vidéosurveillance étaient en cours d'analyse. Le directeur sportif de l'OM, Pablo Longoria, qualifie ces agressions d'inadmissibles lors d'une conférence de presse et déclare que le club s'est mis en contact avec la famille et souhaite les inviter dans le futur.