Aménagement d’une aire de bivouac pour éviter campements sauvages en Auvergne

Lounes

Le massif du Sancy est apprécié des pour ses magnifiques paysages auvergnats. Cependant, il est interdit de faire du bivouac dans les réserves naturelles. Afin d'éviter les campings sauvages, la commune de Chastreix a mis en place un terrain où il est possible de poser sa tente le d'une nuit.

Au lever du soleil, on peut voir des têtes émerger des tentes qui ont été montées la nuit précédente. Bien que cela puisse ressembler à un camping, il n'en est rien. Ce terrain communal, aménagé il y a trois ans par le maire de Chastreix et l'Office du tourisme, offre douze emplacements de bivouac. Cette aire de bivouac a été créée pour pallier l'interdiction de camper dans la Réserve Naturelle Nationale Chastreix-Sancy et ainsi éviter les campings sauvages.

Ce lieu de bivouac respectueux de l'environnement est très apprécié des campeurs. Michel Babut, le maire de la commune, affirme que cela fonctionne très bien et que les gens sont ravis d'avoir des toilettes, des poubelles et même un restaurant ouvert tout l'été, le tout pour un investissement minimal. Étant donné que le terrain appartient déjà à la commune, seul l'achat de bois pour les feux a nécessité un coût.

Rémi Perrin, un randonneur et père de deux enfants, a choisi de bivouaquer sur ce terrain aménagé car il savait qu'il n'avait pas besoin de faire une demande particulière pour s'y installer la nuit.

Pour Jeanne, une de 21 ans qui pratique rarement le bivouac, cette aire de bivouac est une première étape pour débuter. Elle explique qu'elle et ses amis aiment la mais n'ont jamais vraiment campé ici. Cette aire de bivouac permet aux débutants de s'initier au camping en préservant l'écosystème du massif.

L'interdiction de camper dans la Réserve Naturelle Nationale Chastreix-Sancy soulage les agents chargés de la protection de l'environnement du Parc naturel des volcans d'Auvergne. En effet, ils rencontrent régulièrement des liés aux feux et aux bivouacs. Amanda Prime, chargée de mission à la réserve, déplore ces situations et explique qu'il arrive parfois qu'un feu soit allumé en même temps qu'un bivouac. Les agents doivent donc être particulièrement vigilants, surtout pendant les périodes de fortes chaleurs et dans les zones boisées relativement sèches du massif. Pour éviter que d'autres personnes ne soient tentées de faire du bivouac illégalement, les agents recouvrent les traces de fumée laissées par les feux.

Afin d'anticiper les risques, au moins un agent est présent en permanence sur le terrain à partir de 16 heures. Ils vont à la rencontre des personnes qui ont installé leur tente et leur demandent leur itinéraire. Si ces campeurs sont informés des règles de la réserve, tout se passe bien. Sinon, les agents leur proposent des aires de bivouac. Si des personnes sont surprises en train de camper illégalement, les agents leur rappellent la réglementation et leur demandent de partir. Très sont ceux qui ne se conforment pas à la loi, mais dans ce cas, ils risquent une amende de 68 euros pour un bivouac sauvage et de 1 500 euros s'ils ont allumé un feu.