La piscine du Grand Périgueux, la plus grande de la région, va devoir fermer ses portes pour une durée de deux ans. En effet, des travaux d'une valeur de douze millions d'euros sont nécessaires pour remettre l'établissement aux normes, assurer sa sécurité, réaliser des économies d'énergie et réparer les malfaçons qui ont été découvertes depuis son ouverture en 2008.
L'inauguration de la piscine en mai 2008 avait été un événement marquant pour la ville de Champcevinel et ses habitants. Après sept années de réflexion, 21 mois de travaux et un investissement de neuf millions d'euros, la région était fière de son complexe aquatique flambant neuf. Cependant, la découverte de malfaçons a rapidement terni l'image de ce bel équipement.
Malgré ces problèmes, la piscine a continué d'accueillir les baigneurs et de remporter un certain succès. En 2018, elle a enregistré près de 2,3 millions de visiteurs. Cependant, les problèmes ne se sont pas arrêtés là. Le revêtement des sols a dû être refait, l'étanchéité des bassins a été revue, des fuites dans les installations ont été colmatées et une surveillance constante a dû être mise en place pour éviter tout incident majeur. Malgré tous ces efforts, la situation continue de se détériorer : les sous-sols sont inondés, les fuites se multiplient et les installations électriques sont menacées.
Face à cette situation critique, la communauté urbaine du Grand Périgueux a décidé de fermer définitivement la piscine en septembre 2023. Deux années de travaux sont prévues, pour un coût estimé à douze millions d'euros. L'objectif est de mettre fin aux problèmes causés par les malfaçons et de moderniser l'établissement afin de le rendre viable pour les deux prochaines décennies.
Parmi les améliorations prévues, il y a notamment la mise en place de solutions permettant de réaliser des économies d'énergie, étant donné la hausse des coûts énergétiques. Des carrelages neufs seront posés et les locaux techniques seront entièrement repensés. De plus, des bassins en inox seront installés pour garantir une meilleure durabilité.
La fermeture de la piscine pose cependant un problème pour les habitants de la région. Avec la fermeture simultanée des piscines estivales de Sorges et Marsac, il ne restera que deux piscines pour une population de 30 000 personnes : Bertran-de-Born à Périgueux et Niversac. La nouvelle piscine de Niversac, située à Boulazac-Isle-Manoire, pourra accueillir une partie des nageurs de l'Aquacap, notamment les scolaires, le grand public et les amateurs d'aquagym. Cependant, elle ne sera pas en mesure d'accueillir les clubs de natation, qui devront se rendre à Bertran de Born. De plus, aucune des deux piscines ne sera ouverte le dimanche après-midi. Cette situation a un impact sur l'Aquatique Club de l'Agglomération de Périgueux (ACAP) qui perd 30% de ses créneaux de nage. Ironie du sort, le bassin de Niversac a été financé à hauteur de 850 000 euros par la Fédération Française de Natation.
En conclusion, la plus grande piscine du Grand Périgueux doit fermer pour une durée de deux ans afin de réaliser des travaux de mise aux normes, de sécurité et d'économies d'énergie. Malgré les désagréments occasionnés, ces travaux sont nécessaires pour assurer la pérennité de l'établissement et le rendre viable pour les prochaines décennies. Cependant, la fermeture de la piscine pose des problèmes pour les habitants de la région qui se retrouvent avec seulement deux piscines pour une population de 30 000 personnes.