En France, le nombre d'actes homophobes reste élevé. Le magazine Têtu rapporte qu'un gay est victime d'un guet-apens chaque semaine via des applications de rencontre. Récemment, deux affaires ont été résolues et les agresseurs, souvent mineurs, ont été arrêtés à Narbonne et Perpignan.
Il convient de faire attention aux rencontres sur les applications, car elles peuvent parfois conduire à la violence, à l'extorsion, au chantage, voire même à la torture.
Les récents actes homophobes en Occitanie montrent que ces faits divers, parfois tragiques, sont souvent perpétrés par des mineurs ou de jeunes adultes.
À Narbonne, le week-end dernier, un homme de 48 ans originaire de Lyon et en vacances a été agressé après avoir été piégé sur l'application de chat Coco. Il pensait échanger avec un autre adulte sur une application de rencontre gay. Cependant, lors de la rencontre le 6 août au soir, il s'est retrouvé face à quatre jeunes qui l'attendaient. Ils l'ont agressé et frappé, jusqu'à ce qu'un témoin intervienne. Deux agresseurs ont été interpellés sur place par la police, tandis que les deux autres suspects en fuite ont été arrêtés le lendemain. Tous les agresseurs sont mineurs. Les jeunes, âgés de 17 ans, ont admis avoir infligé des violences préméditées en raison de l'orientation sexuelle de la victime, ce qui constitue une attaque homophobe. Ils seront bientôt convoqués devant le juge des enfants.
À Perpignan, le scénario est similaire. Un jeune homme de 22 ans fixe un rendez-vous avec un autre via un site de rencontre. Une fois sur place, la victime reçoit un coup de poing au visage, puis deux autres individus montent dans la voiture. Les violences continuent, allant jusqu'à un coup de couteau à la main. Deux des trois agresseurs extirpent ensuite la victime de la voiture et la traînent pendant 25 minutes dans les rues de Perpignan. Ils lui volent sa carte bancaire et lui demandent son code sous les coups. Au final, ils emportent 300 euros. La victime porte alors plainte au commissariat et reçoit un certificat médical et trois jours d'incapacité totale de travail (ITT) de la part de l'hôpital. Suite à l'enquête, la police arrête deux des trois agresseurs, qui sont placés en garde à vue. Bien que ces derniers nient les faits, la victime les identifie formellement. L'autre agresseur est toujours en fuite et est activement recherché. Les deux agresseurs arrêtés, âgés de 17 et 19 ans, sont originaires des Pyrénées-Orientales et sont déjà connus de la justice. Ils devront répondre de leurs actes de violence et d'extorsion devant un tribunal. Le mineur sera convoqué le 22 septembre devant le juge des enfants, tandis que le majeur sera jugé le 16 septembre par le tribunal correctionnel de Perpignan.
Les forces de l'ordre invitent toutes les personnes victimes de tels actes à porter plainte et à se signaler aux enquêteurs. Cet appel concerne également tous les témoins de ce type d'agressions et de violences.