Arrivée du Convoi de l’eau à Orléans : pression sur la préfète

Angers Mag

Après un de 300 km depuis les Deux-Sèvres, le Convoi de l'eau a choisi de camper devant l'agence de l'eau Loire-Bretagne à Orléans, avec une journée d'avance. Les 800 militants souhaitent exercer une dernière pression les services de l'État.

L'article commence par expliquer que le Convoi de l'eau avait initialement prévu de s'installer du côté de Bou, à quelques kilomètres d'Orléans. Cependant, les 800 participants ont finalement décidé de poser leurs bagages devant les grilles de l'agence de l'eau Loire-Bretagne dès le jeudi 24 août.

Le siège de l'agence se trouve à La Source et était le point de rassemblement final de ce grand rassemblement de militants. Ces derniers souhaitent obtenir l'abandon des projets de mégabassines dont l'agence de l'eau est co-financeuse. Benoît Feuillu, membre du collectif écologiste Les de la Terre, explique que les de l'agence de l'eau ont été conseillés de ne pas venir le lendemain, ce qui a poussé les militants à camper devant les grilles.

Selon Benoît Feuillu, de nombreux salariés ont une position critique sur la question de l'accaparement de l'eau. Les militants ne souhaitent pas être seulement reçus par la préfète et ont donc parcouru 300 km à vélo et à tracteur depuis Sainte-Soline, lieu symbolique de la lutte contre les mégabassines.

Benoît Feuillu insiste sur le fait qu'il refuse « simulacre de dialogue » avec la préfète. Les militants obtenir un moratoire pour stopper tous les projets de méga-bassines, des structures qui stockent de l'eau en hiver pour la redistribuer aux agriculteurs pendant le reste de l'année, mais qui doivent puiser dans les nappes phréatiques pour se remplir.

Après avoir fait tous ces kilomètres dans une ambiance festive, camper à La Source est un nouveau moyen de faire pression sur les services de l'État. Les militants espèrent que la préfète, en poste depuis une semaine, pourra les écouter. Benoît Feullu souhaite rouvrir le dialogue, mais estime que les conditions ne sont pas encore réunies en raison des permis de construire délivrés récemment et des travaux qui débuter dès lundi. Il demande l'arrêt de tous les travaux tant que les recours ne sont pas purgés.

Benoît Feuillu pense que l'État est de plus en plus isolé sur cette question, aussi bien par le mouvement que par des voix internes au comité de bassin. Certains salariés de l'agence de l'eau les auraient salués derrière les policiers, montrant ainsi leur soutien. Si le blocage persiste lors de la rencontre avec la préfète de région, les militants estiment qu'il reste encore un obstacle à franchir, celui du gouvernement et du ministère de l'Agriculture, qu'ils considèrent inféodé à la FNSEA. Après leur séjour à La Source, le convoi se dirigera vers Paris avec une partie des militants.

En attendant, Orléans est le point culminant de ce Convoi. En plus des 800 voyageurs déjà présents, Benoît Feuillu espère voir arriver de nombreuses autres voix ce vendredi. Des personnes sur le parcours ont exprimé leur volonté de rejoindre le convoi à Orléans et les Orléanais sont également attendus.