Abderrahim Ghelouci et Meriem Bouasla ont été jugés coupables de l'assassinat de Michel Voltz, un octogénaire à qui ils avaient acheté un appartement en viager. Le 8 septembre 2023, la Cour d'assises de la Moselle les a condamnés à 15 et 30 ans de réclusion criminelle respectivement.
Les ex-époux Ghelouci ont été reconnus coupables de l'assassinat de Michel Voltz, survenu le 20 juillet 2020 à Faulquemont (Moselle). Peu de temps avant de commettre ce crime, le couple avait acheté en viager un appartement appartenant à l'octogénaire. Après le meurtre, ils ont abandonné le corps partiellement calciné dans une fosse sur un terrain leur appartenant à Dalhain (Moselle).
Abderrahim Ghelouci a été condamné à trente ans de réclusion criminelle, dont les deux tiers sont incompressibles. Toutes les preuves accablantes étaient contre lui et l'avocate générale n'a eu aucune difficulté à réfuter sa stratégie de défense. Depuis le début de l'enquête, l'accusé a catégoriquement nié sa responsabilité dans la mort de Michel Voltz. Son avocate, Maître Samia Boudiba, a eu du mal à atténuer sa responsabilité, d'autant plus que son client a refusé de s'exprimer jusqu'à la fin du procès : « c'est le dernier mot qu'il a prononcé devant la juridiction [clamer son innocence. NDLR] Sincèrement, je ne m'attendais pas à plus de sa part et j'ai même été étonnée qu »il prenne la parole. »
Le Président de la Cour d'assises de la Moselle a qualifié cet assassinat d' »acte minable ».
La responsabilité de Meriem Bouasla (ex-épouse Ghelouci) a été plus difficile à évaluer. Dès le début, elle a prétendu être sous l'emprise et la menace de son mari, et avoir ressenti de la peur face à un homme déterminé à commettre le crime. C'est la ligne de défense adoptée par son avocate, Maître Tomasini : « à partir du moment où elle n'a plus eu peur de son conjoint, elle a réussi à dire la vérité. Elle a expliqué que l'atrocité de ce qu'il s'était passé, elle n'en a jamais vraiment eu conscience avant de voir les photos de cet homme [le cadavre de Michel Voltz. NDLR] que lui a montré la juge d'instruction. Elle est consciente de la gravité des faits ne serait-ce que pour avoir porté assistance à son conjoint. »
Meriem Bouasla a été condamnée à quinze ans de réclusion criminelle. Elle est la seule à avoir exprimé des regrets et à demander pardon à la famille de Michel Voltz. Elle ne fera pas appel du verdict. Abderrahim Ghelouci, quant à lui, a dix jours pour faire appel.