Associations demandent suspension incarcérations : prison Perpignan surpeuplée

Lounes

Le tribunal administratif de Montpellier est saisi en référé par l'Observatoire international des prisons (OIP) et l'Association des avocats pour la défense des droits des détenus (A3D). Les deux associations demandent la suspension des nouvelles incarcérations ainsi qu'une amélioration des conditions de détention au centre pénitentiaire surpeuplé de Perpignan, suite aux critiques de la Contrôleure des prisons.

L'avocat de l'OIP, Matthieu Quinquis, estime qu'il n'y a pas de fatalité à cette , soulignant que la maison d'arrêt accueille presque trois fois plus de détenus que de places disponibles depuis 1987.

L'avocat de l'OIP demande également que les nouveaux écroués soient réorientés vers d'autres prisons tant que celle de Perpignan ne propose pas des conditions dignes. En défense, un repré de l'administration pénitentiaire souligne que le nombre de mises écrou ne dépend pas d'elle et que d'autres centres pénitentiaires ne proposent pas de solutions de rechange évidentes.

Les deux associations une trentaine de mesures urgentes pour améliorer les conditions matérielles d'accueil, telles que l'élimination des punaises de lit, les réparations diverses, l'aménagement de la cour de promenade, la distribution de kits d'hygiène et la des d'incendie.

Selon le représentant de l'administration pénitentiaire, des actions régulières ont déjà permis d'améliorer l'état général de la structure ces derniers mois. Le directeur du centre pénitentiaire annonce également la mise en place de chantiers, comme le remplacement des fenêtres à partir de janvier et le placement de douches dans chaque cellule d'ici 2024.

Cette action en justice intervient après la publication de recommandations de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), dénonçant des conditions matérielles indignes à la maison d'arrêt de Perpignan, aggravées par une surpopulation endémique. La CGLPL demande également de garantir la protection des détenus menacés par d'autres prisonniers.

En , le nombre de détenus a atteint un record historique avec 74 513 personnes incarcérées au 1er juillet. Cette surpopulation chronique a valu au pays une nouvelle condamnation de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) le 6 juillet.

La décision concernant le référé déposé par les deux associations sera rendue en début de semaine prochaine.