L'association « La Nature en Ville » a demandé à la juge des référés du tribunal administratif de Rennes de suspendre en urgence le permis de construire délivré par la ville de Rennes au Stade Rennais, pour l'extension de son centre d'entraînement à La Piverdière.
Les travaux d'agrandissement ont commencé cet été, mais l'association souhaite annuler le permis qui autorise la construction de trois bâtiments, l'aménagement des espaces extérieurs, la démolition des bâtiments existants et le démontage des chapiteaux existants sur la parcelle d'extension du centre de la Prévalaye. En attendant l'examen au fond de la requête par une formation collégiale de trois juges, l'association a saisi la juge des référés pour demander la suspension provisoire de l'autorisation d'urbanisme.
Selon l'association, l'étude d'impact environnementale est insuffisante étant donné que le projet est situé à côté de la Vilaine et du bassin de déversement des eaux. De plus, le projet n'a pas reçu d'autorisation loi sur l'eau et un recours au fond a été introduit à ce sujet.
L'association s'inquiète également de la zone humide et des jardins collectifs mitoyens du projet, qui abritent une diversité biologique naturelle et un écosystème riche. Le projet prévoit également la suppression d'une soixantaine d'arbres. Plusieurs espèces protégées, telles que le grand capricorne, des chauves-souris, des oiseaux et des amphibiens, ont été répertoriées sur le site. Pourtant, le projet n'a pas obtenu de dérogation pour détruire ces espèces protégées. L'avocate de « La Nature en Ville » déplore que ces espèces seront perturbées par la destruction des arbres sans qu'aucune mesure de compensation n'ait été prise à ce stade.
La ville de Rennes se défend en affirmant que ce n'est pas le rôle de l'autorité d'urbanisme de statuer sur la présence d'espèces protégées. De plus, l'étude d'impact doit être évaluée en tenant compte de l'ensemble des mesures d'évitement, de réduction et de compensation. L'avocat de la ville précise également que 488 arbres seront replantés.
Les avocats du Stade Rennais soulignent que leur client a pris des mesures telles que la mise en place de dispositifs de récupération des eaux pour les réutiliser sur les terrains. Une étude sur la qualité des eaux de drainage sous les terrains en herbe a également été réalisée et ses résultats seront rendus publics.
La décision du tribunal est attendue à la fin de la semaine prochaine.