Autorité environnementale demande complétion étude impact pour taxis volants Paris

Lounes

L'étude d'impact de la future base expérimentale de taxis prévue sur la Seine à Austerlitz les Jeux olympiques de Paris 2024 a été jugée « incomplète » par l'Autorité environnementale. Cette étude a été critiquée notamment pour ses conséquences acoustiques. Dans avis rendu , l'Autorité environnementale a appelé le Groupe ADP, le gestionnaire des aéroports franciliens, à reconsidérer le périmètre du projet et celui de l'analyse de ses effets pour en apprécier pleinement les conséquences sur les affectées et l'impact éventuel sur le milieu naturel.
Le Groupe ADP, en partenariat avec le constructeur allemand Volocopter et la région Ile-de-France, souhaite utiliser les Jeux olympiques comme vitrine pour faire circuler de manière expérimentale des taxis volants électriques sur trois lignes : de l'aéroport Paris- à celui du Bourget, de l'héliport d'Issy-les-Moulineaux à l'aérodrome de Saint-Cyr-l'Ecole, et vers une barge sur la Seine à proximité du quai d'Austerlitz.
Pour minimiser les nuisances, la liaison survolera la Seine vers l'est jusqu'à la porte de Bercy, puis repartira vers l'ouest au-dessus du périphérique. Cependant, l'Autorité environnementale estime que l'étude d'impact est incomplète, car elle se limite à la seule opération de mise en œuvre de la plateforme sur le fleuve. Selon elle, les enjeux du projet concernent les aspects acoustiques, la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre, ainsi que les pollutions visuelles liées à la multiplication des aéronefs dans un espace jusque-là interdit de survol. Elle souligne également les enjeux en termes de et de sûreté pour les populations survolées.
Le Groupe ADP a pris acte de cet avis et s'est engagé à répondre à toutes les observations dans le mois à venir. Il précise également qu'une enquête sur ce projet d'expérimentation se déroulera en novembre-décembre 2023. Les taxis volants de Volocopter, appelés « VoloCity », sont présentés comme étant quatre fois moins bruyants que les hélicoptères. ADP avait assuré en juin dernier que ces engins seraient prêts pour les JO, mais leur fabricant est actuellement en train de demander la certification européenne qui leur permettra de voler et espère obtenir le feu vert de l'Agence européenne de la sécurité aérienne au printemps 2024.