Buralistes diversifiés: succès des postiers, serruriers et épiceries

Lounes

Les buralistes ne se contentent plus de vendre du tabac. En plus des paquets de cigarettes, les consommateurs peuvent également acheter des timbres, faire des photocopies et même trouver des plats cuisinés ou de l'eau minérale. Cette diversification a permis de faire face à la baisse du nombre de fumeurs.

La situation a beaucoup évolué ces dernières années. Au cours de l'année 2020, 3 ou 4 bureaux de tabac ont fermé leurs en Haute-Garonne. Cependant, cette année, aucune fermeture n'est intervenue. Les buralistes ont su s'adapter face à l'évolution du marché et des habitudes de consommation.

Entre 2016 et 2019, le nombre de fumeurs a diminué en moyenne de 5%. Dans certains départements métropolitains, cette baisse a atteint 29,4%. En plus de ce recul du tabagisme, les buralistes doivent faire face à la concurrence étrangère et à l'attractivité de zones où le paquet de cigarettes est moins cher, comme le Pas de la Case en Espagne.

Face à cette situation difficile, les 2084 buralistes d'Occitanie ont dû se diversifier pour . La vente de cigarettes n'est plus leur activité. Aujourd'hui, on peut acheter bien d'autres choses dans un bureau de tabac, comme faire des photocopies, refaire clés, payer la cantine des enfants, voire même acheter des articles de pêche.

Cette diversification a porté ses fruits. Les liquidations judiciaires ne plus d'actualité et les clients reviennent dans les points de vente. Ce s'explique également par les aides financières versées par l'État et les Chambres de Commerce et d'Industrie (CCI).

Les bureaux de tabac ont donc changé de look. Ils ne se limitent plus à des rayonnages remplis de paquets de cigarettes, mais proposent également des vitrines réfrigérées et des étals dignes d'une épicerie fine. Pour attirer les clients et les accompagner dans leur diversification, les buralistes bénéficient d'aides financières. Les CCI proposent des , couvrant jusqu'à 30% des travaux plafonnés à 33 000 euros.

le président de CCI France, Alain Di Crescenzo, il ne s'agit pas simplement de « donner de l'argent », mais plutôt de « dépenses d'investissement ». De plus, l'État a mis en place un plan d'aide doté d'une enveloppe de 20 millions d'euros par an.