Depuis le 1er septembre, le réseau Corolis a modifié ses tarifs dans l'agglomération du Beauvaisis. Les abonnements proposés sont plus justes et plus adaptés au pouvoir d'achat des usagers.
La tarification dans les transports en commun change donc à la rentrée 2023 dans l'agglomération de Beauvais, dans l'Oise. Le réseau Corolis a mis en place de nouveaux tarifs plus solidaires.
Désormais, les moins de 19 ans ne paient plus le bus, peu importe leur lieu de résidence ou leur destination. Cependant, ils doivent s'inscrire sur internet pour bénéficier de cette gratuité.
La gratuité est également maintenue pour les personnes ayant une invalidité supérieure à 80% et les demandeurs d'emploi. En revanche, les personnes âgées voient leur abonnement annuel remplacé. Les plus de 60 ans doivent présenter un justificatif de retraite pour ne plus payer.
Pour les autres usagers, la tarification se veut plus solidaire. L'ancien abonnement payant destiné aux actifs, fixé à 16€ par mois, est désormais basé sur le quotient familial. Ainsi, le tarif est dégressif en fonction du revenu. Frédéric Colomb, directeur du réseau Corolis, souligne que cela constitue un gros avantage, car les personnes ayant des revenus modestes peuvent désormais bénéficier de la gratuité, ce qui n'était pas le cas auparavant. De plus, cela permet d'attirer une clientèle plus importante.
Malgré une augmentation constante, les niveaux de fréquentation d'avant-Covid n'ont pas encore été retrouvés. L'agglomération espère améliorer cet aspect, mais souhaitait surtout faire un geste pour le pouvoir d'achat des usagers.
Jacques Doridam, vice-président de la communauté d'agglomération du Beauvaisis en charge des mobilités, souligne que même avec l'inflation, chaque euro compte. Faire un effort sur la baisse des tarifs en tenant compte des revenus des gens est une bonne chose.
Cependant, les usagers espèrent également des améliorations au niveau des horaires de bus, jugés limités par certains. Par exemple, une aide-soignante qui termine son travail à 21h30 se retrouve sans bus pour rentrer chez elle. L'agglomération reconnaît cette problématique, mais doit également tenir compte de ses contraintes budgétaires. Les nouvelles mesures déjà mises en place représentent un manque à gagner de 200 000 à 300 000 euros.
Avec Émilie Boulenger / FTV