Le festival international de photojournalisme de Perpignan, Visa pour l'Image, célèbre cette année son 35ème anniversaire en mettant en lumière le dérèglement climatique et ses conséquences sur la nature et les êtres humains qui en sont victimes. Parmi les photographes mis à l'honneur, on retrouve la talentueuse photographe Sétoise Sandra Mehl.
Du 2 au 17 septembre, Visa pour l'Image souhaite ouvrir les yeux du public sur l'urgence de prendre conscience du dérèglement climatique. Pour son directeur, Jean-François Leroy, ce festival de photojournalisme a pour vocation de lutter contre l'inaction face à ce problème majeur.
Dans ce contexte, plusieurs expositions et projections sont prévues pour sensibiliser les visiteurs sur l'avenir de notre planète. Les photographes tels que James Balog, Ian Berry, Nick Brandt, Giles Clarke et bien sûr Sandra Mehl présenteront leurs travaux montrant les conséquences de la cupidité humaine et de la surexploitation des ressources naturelles.
Sandra Mehl, originaire de Sète, a été récompensée à de nombreuses reprises pour son travail et collabore régulièrement avec Le Monde et le Washington Post. Elle s'est fait connaître il y a quelques années avec sa série de photos documentaires sur les familles qui fréquentent depuis des générations la plage des Mouettes à Sète. Cette année, elle présente à Perpignan une série intitulée « L'adieu à l'Isle de Jean-Charles », qui met en avant les habitants de cette langue de terre de Louisiane en voie de disparition, engloutie par la montée des eaux et ravagée par les ouragans. Ces habitants sont alors devenus les premiers réfugiés climatiques des États-Unis.
Le festival Visa pour l'Image ne se limite pas au dérèglement climatique, il aborde également d'autres sujets d'actualité tels que la crise des migrants. A travers les expositions et projections présentées à Perpignan, le public pourra se rendre compte des réalités humaines vécues par les migrants. Jean-François Leroy, le directeur du festival, souligne l'importance de montrer que derrière les chiffres de morts et de disparus en mer, il y a des êtres humains qui souffrent et qui prennent des risques pour tenter d'améliorer leur vie.
Parmi les photographes, Michael Bunel nous plonge dans l'une des routes migratoires les plus dangereuses au monde : la traversée de la Méditerranée. Federico Rios Escobar, quant à lui, met en avant le parcours des migrants en Amérique du Sud, entre la Colombie et le Panama.
Le festival n'oublie pas pour autant les autres sujets d'actualité, comme la crise ukrainienne, les révoltes en Iran ou encore l'Intelligence Artificielle. Il rappelle ainsi que malgré les avancées technologiques, rien ne pourra jamais remplacer le regard et la sensibilité humaine.
Du 2 au 17 septembre, le public est invité à visiter les 24 expositions et assister aux six soirées de projection gratuites. Des débats, conférences et rencontres avec les photographes sont également prévus, avec en point d'orgue la remise des différents prix à partir du 6 septembre, dont le Visa d'or News le 9 septembre.