L'été est la période des concours traditionnels de chevaux de trait comtois, qui se tiennent avant la finale nationale à Maîche en septembre. Cette année, ces concours se déroulent dans un contexte particulier car les organisateurs n'ont pas reçu les subventions gouvernementales nécessaires à leur organisation. En parallèle, une proposition de loi visant à interdire la consommation de viande de cheval a été déposée à l'assemblée.
Les concours de chevaux de trait comtois sont des rendez-vous incontournables de l'été et attirent les éleveurs de toute la région. Ils servent à classer les plus beaux spécimens de chevaux de trait comtois. À Gennes, près de Besançon, une soixantaine de juments âgées de 1 à 18 ans ont été présentées. Pour les éleveurs, ces concours sont l'occasion de se rencontrer, d'échanger sur le cheval et de comparer leurs animaux, afin de voir si leur élevage est de bonne qualité et si leurs chevaux sont intéressants à garder et à élever.
Cependant, cette année, les concours se déroulent dans l'inquiétude car les subventions nécessaires à leur organisation n'ont pas été versées par le gouvernement. Cette situation préoccupe Emmanuel Perrin, président de l'Association National du Cheval de Trait Comtois, qui indique que si ces subventions ne sont pas versées, cela pourrait être préjudiciable pour la race comtoise et pour les organisations des concours. En effet, l'absence d'organisation des concours risque de démobiliser les éleveurs, ce qui pourrait avoir des conséquences à long terme sur la race comtoise et sur les autres races de chevaux en France.
De plus, les éleveurs sont inquiets face à une proposition de loi déposée par le député Nicolas Dupont-Aignan. Cette proposition vise à attribuer au cheval le statut d'animal de compagnie et à interdire la consommation de sa viande. Cette idée est soutenue par certaines personnalités, mais agace les éleveurs de chevaux de trait comtois. Mickaël Robert, organisateur et éleveur de chevaux de trait comtois, estime qu'un cheval reste un animal destiné à être utilisé pour travailler et pour vivre, et qu'il ne peut pas être comparé à un chien ou à un chat. Il craint que si le cheval devient un animal de compagnie, cela aura des conséquences sur les élevages et sur la viande qui fait tourner les races de chevaux de trait.
Il est à noter que la consommation de viande de cheval est autorisée à la vente depuis 1866, mais elle est en forte baisse en France. Elle ne représente que 0,1% de la viande consommée dans le pays, et le nombre de chevaux abattus sur le territoire a été divisé par cinq depuis 2013.