Plusieurs cigognes ont été aperçues à Romilly-sur-Seine (Aube) alors qu'elles effectuaient leur migration. Elles se sont installées sur le toit d'un immeuble du quartier Lumières Alfred-Boucher pendant une journée.
Mokhtar BenSaïd, fondateur du collectif local d'entraide Solidarité Pont Romilly, a partagé sa joie sur son compte Facebook. Il a même fait une vidéo en direct pour documenter l'événement.
Dans une entrevue avec France 3 Champagne-Ardenne, Mokhtar BenSaïd a expliqué que c'était la première fois qu'il voyait des cigognes à Romilly-sur-Seine, bien qu'il soit natif de la région. Alors que son collectif était en train de peindre la maison d'une dame âgée, il a levé la tête et a remarqué les cigognes qui tournaient autour des immeubles.
Il y avait cinq cigognes sur le toit du bâtiment voisin, dans le quartier Alfred Boucher. Sur la tour Gagarine, le point le plus élevé de Romilly-sur-Seine, il y avait environ quinze oiseaux. Et à la sortie de Romilly, il y en avait une trentaine. C'était un spectacle impressionnant.
Mokhtar BenSaïd s'est intéressé au motif de leur venue dans cette région. Il a expliqué qu'il s'agissait de leur trajet migratoire, normalement effectué depuis le mois de juillet. Cependant, il pense que les cigognes ont dû faire une escale à cause de la chaleur de la journée. Il y avait de l'eau et de la nourriture à proximité, ce qui les a attirées.
Leur présence à Romilly-sur-Seine a été de courte durée car elles sont reparties le lendemain matin, à l'aube. Cependant, leur passage a été largement commenté par les habitants.
Le collectif Solidarité Pont Romilly a été créé juste avant le confinement de mars 2020 en raison de la crise du coronavirus. Il a commencé par fabriquer des masques en tissu, qui étaient alors en pénurie dans tout le pays. Environ 9 000 masques ont été produits et distribués à Romilly et dans la région de Troyes. On leur en a même demandé en région parisienne. Cette initiative a été médiatisée par la presse locale.
Le collectif s'est également occupé des personnes âgées, qui étaient surreprésentées dans les lits de réanimation des hôpitaux. Ils ont organisé des courses alimentaires, une ligne téléphonique pour les personnes isolées, et ont veillé à leur bien-être.
Même après la fin de la pandémie, le collectif a continué ses activités. Ils ont proposé de l'aide administrative aux personnes qui en avaient besoin et ont organisé des randonnées pédestres et cyclistes pour découvrir Romilly et ses environs. Ils ont même ouvert une école de vélo.
Le collectif a également organisé régulièrement des sessions de ramassage des déchets, qu'ils ont récemment associé à la pratique du sport avec une nouvelle activité appelée « walk-clean ». Cette activité consiste à ramasser les déchets tout en faisant de la marche sportive ou de la course à pied. Mokhtar BenSaïd cherche même à collaborer avec la Fédération française d'athlétisme pour développer ce projet innovant.
Le collectif Solidarité Pont Romilly vise à prendre soin de leur environnement et à respecter l'endroit où ils vivent.