La rentrée au collège des Iles de Loire, à Saint-Sébastien-sur-Loire, près de Nantes, a été perturbée par le droit de retrait exercé par les enseignants, qui sont lassés des mauvaises odeurs qui les incommodent dans leur établissement. Ces problèmes d'insalubrité sont dus à un violent orage survenu en août 2022, qui a causé de gros dégâts sur le bâtiment principal. Malgré les travaux entrepris, l'humidité et les moisissures persistent.
Le personnel du collège, soutenu par les parents d'élèves, a donc décidé de faire valoir son droit de retrait le mardi 5 septembre afin de protester contre cette situation. Depuis un an, enseignants et élèves sont incommodés par des odeurs désagréables. Le département de Loire-Atlantique a réalisé d'importants travaux dans l'établissement qui compte 450 élèves, 35 professeurs et 18 autres membres du personnel. Cependant, malgré ces efforts, les problèmes persistent.
La cause de ces désagréments remonte à l'orage violent survenu en août 2022, au moment où des travaux de réfection de la toiture terrasse étaient en cours. En effet, une entreprise chargée des travaux n'a pas bâché la terrasse en cours de rénovation, ce qui a entraîné de grosses infiltrations dans les salles de classe du bâtiment principal.
Pour remédier à l'humidité et aux moisissures, des travaux ont été entrepris par les services du département tout au long de l'année scolaire. Ils ont consisté notamment en le changement des dalles de plafond souillées, des travaux de réaménagement de la salle d'arts plastiques, un nettoyage global, la suppression des lieux de moisissures au fur et à mesure, ainsi que le remplacement des mobiliers souillés. Des mesures et analyses de l'air ont été réalisées régulièrement, et des purificateurs ont été mis en place de décembre 2022 à avril 2023. Une campagne d'ozonisation du bâtiment a également été lancée fin juillet dans le but de supprimer les mauvaises odeurs par oxydation des locaux.
Malgré une facture de 300 000 euros pour ces travaux, les odeurs persistent et causent des allergies chez certains enseignants, qui ont été contraints de se mettre en arrêt de travail. Julie Priou, parent d'élève (FCPE), témoigne des odeurs persistantes dans certaines salles de classe, qui provoquent des maux de tête, des douleurs à la gorge et des démangeaisons du nez. Elle souligne que les élèves ont la chance de pouvoir changer de salle de classe, mais que pour les enseignants qui restent en permanence dans une salle impactée, c'est très difficile à supporter.
La situation est d'autant plus compliquée que le bâtiment, qui contient de l'amiante, ne peut pas être modifié. La seule option envisagée par le département est de mener de nouvelles analyses de l'air en collaboration avec le CHU de Nantes, et en fonction des résultats, de proposer d'autres solutions d'accueil, comme des solutions modulaires à proximité du collège. Il est prévu de démolir le collège de type Pailleron datant des années 60 et de le reconstruire pour la rentrée 2027. En attendant, les cours n'ont pas repris.
Le reportage de Denis Leroy et Christophe Amouriaux, publié par France Télévisions, met en lumière les problèmes rencontrés au collège des Iles de Loire et les difficultés auxquelles sont confrontés le personnel enseignant et les élèves.