Découvrez les histoires de Josiane, Annie et Marie-Hélène, trois femmes qui brisent le silence autour de leur lutte contre l'alcoolisme. Passant de la clandestinité alcoolique à une amitié qui les aide à se reconstruire, explorez comment elles ont réussi à se libérer de leur dépendance. Ce documentaire « Je suis allergique aux fraises » réalisé par Rémi Jennequin, fils de l'une des femmes, donne la parole à ces trois femmes sans tabous ni jugements. Il met en lumière leurs parcours de vie respectifs et les raisons qui les ont poussées vers l'alcoolisme.
Josiane, ancienne aide-soignante, se sentait très seule dans sa vie quotidienne, avec un mari absent la plupart du temps. Elle a commencé à boire le soir avec ses voisins, puis seule chez elle. L'alcool est devenu son refuge, sa façon de s'évader de la réalité. Elle a réalisé qu'elle était prise dans un engrenage infernal, malgré sa conscience des effets néfastes de l'alcool sur sa santé physique et mentale.
Marie-Hélène, danseuse professionnelle, a été entraînée dans l'alcoolisme par les exigences de sa carrière et le besoin de reconnaissance. Elle en est arrivée à boire dès le réveil pour calmer ses tremblements. Elle cachait sa consommation à son compagnon et buvait même de l'alcool à 90° ou de l'eau de Cologne quand elle n'avait pas d'alcool à disposition. Elle a vécu des moments de dépression et a fait plusieurs tentatives de suicide. Cette situation a été douloureuse pour sa fille, qui a remis en question l'amour que sa mère lui portait.
Annie, infirmière libérale, ressentait un sentiment d'abandon depuis son enfance. La perte de son père au moment où elle attendait son deuxième enfant a été un événement déclencheur dans sa consommation excessive d'alcool. Incapable de faire son deuil, elle est tombée dans la dépression. Tout comme Josiane et Marie-Hélène, elle a tenté plusieurs fois de mettre fin à ses jours.
Ces femmes ont toutes vécu dans la clandestinité alcoolique, cachant leur dépendance à leur entourage, en particulier à leur famille. Elles évoquent le poids du regard des autres, l'image de la femme mère, épouse et gardienne du foyer qui ne correspond pas à celle d'une femme alcoolique. La solitude et l'abandon ont renforcé leur dépendance.
Cependant, le documentaire met également en lumière l'amitié qui s'est créée entre ces femmes lors de leur thérapie avec la psychologue clinicienne, la docteur Briot. Elles se soutiennent mutuellement et échangent sans tabous sur leur addiction et leurs difficultés pendant leur sevrage, même si elles ont parfois recours à d'autres médicaments pour compenser leur manque d'alcool.
Ce film réalisé avec bienveillance et sans jugement souligne la résilience de ces femmes et leur quête d'elles-mêmes. Il met en lumière l'importance de briser le silence autour de l'alcoolisme féminin, encore considéré comme un tabou. Diffusé le 7 septembre à 22h40, « Je suis allergique aux fraises » est un témoignage fort sur la résilience, l'amitié et la recherche de soi.