Les commerçants riverains du chantier des halles sont en conflit avec la municipalité. En effet, ils perdent leur clientèle à cause des travaux et réclament une indemnité à l'amiable. Cependant, la mairie refuse de les indemniser.
En 2019, il était évident que le chantier était nécessaire pour le marché aux halles du centre de Bergerac, datant des années 80, qui avait besoin d'être rénové. Toutefois, les commerçants redoutaient déjà l'impact du chantier sur la fréquentation de leurs établissements. Dans un premier temps, les travaux étaient prévus de commencer et de se terminer courant 2021. Finalement, ils ont débuté en mars 2022 et devaient se terminer fin juin de cette même année.
Nous sommes maintenant au deuxième semestre 2024 et les travaux ne sont toujours pas terminés. Les commerçants, déjà éprouvés par la crise sanitaire, sont de plus en plus mécontents. Depuis un an et demi, les relations avec la municipalité se sont fortement détériorées. En novembre dernier, ils s'en sont pris violemment au maire Jonathan Prioleaud, tout en rejetant une proposition de report de charges qui leur avait été faite en guise de compensation.
« Nous sommes à moins 50% par rapport à l'année dernière, et nous ne savons pas si nous pourrons maintenir notre activité jusqu'à la fin des travaux », explique Kim Bono, une commerçante.
Face à cette situation, 16 commerçants ont envoyé une demande par voie postale au maire afin de créer une commission d'indemnisation à l'amiable. Ils estiment que c'est une solution « raisonnable » car si la démarche n'aboutit pas, ils pourront porter plainte auprès du Tribunal Administratif. Cependant, Bastien Roset, président de l'Union Interprofessionnelle Bergeracoise, souligne que le passage par le Tribunal serait plus coûteux pour la ville si les commerçants obtenaient gain de cause.
Selon Jonathan Priolleaud, maire de Bergerac, il refuse d'indemniser les commerçants afin de ne pas être accusé de favoritisme. Il affirme que la justice serait plus équitable pour décider d'une indemnisation éventuelle en faveur des commerçants lésés. Ainsi, l'affaire risque de se prolonger, tout comme le chantier.
En conclusion, les commerçants riverains du chantier des halles de Bergerac demandent une indemnité à la mairie, qui refuse de les indemniser. Les relations entre les deux parties sont tendues et les commerçants envisagent de porter l'affaire en justice. Le maire estime que la justice sera plus impartiale pour décider d'une éventuelle indemnisation. Le chantier des halles de Bergerac est donc loin d'être terminé et les commerçants voient leur activité pénalisée.