En France, environ 2 000 communes de moins de 50 000 habitants font face à un « déséquilibre marqué » entre l'offre et la demande de logements sur leur territoire. Ces communes auront désormais la possibilité de majorer la taxe d'habitation sur les résidences secondaires et de mettre en place une taxe sur les logements vacants. Cette mesure, qui était auparavant réservée aux communes de plus de 50 000 habitants, vise à faciliter l'accès au logement des personnes résidant à l'année dans ces communes souvent touristiques, en décourageant les propriétaires de mettre leur logement en location courte durée sur des plateformes comme Airbnb.
Le ministre délégué au logement, Patrice Vergiete, a expliqué sur son compte Twitter que cette mesure obligera les propriétaires de logements vacants à les remettre sur le marché.
Le décret publié en 2013 a été mis à jour pour inclure les nouvelles communes concernées, principalement situées dans les Alpes-Maritimes. Les villes côtières sont déjà en grande partie concernées par cette mesure, notamment les grandes agglomérations comme Nice ou Cannes, ainsi que les plus petites comme Vallauris ou Mougins.
Parmi les nouvelles communes de moins de 50 000 habitants, on retrouve également Bormes-les-Mimosas et Saint-Tropez. Selon France Bleu, 72% des logements à Saint-Tropez sont des résidences secondaires, et les prix au mètre carré y sont parmi les plus élevés de France. La ville avait déjà décidé d'augmenter la taxe d'habitation sur les résidences secondaires de 60% pour lutter contre les locations saisonnières, car elle se trouve en « zone tendue ».
Il reste à voir si toutes les villes profiteront de cette nouvelle possibilité pour influer sur les locations saisonnières. Il ne faut pas oublier que les locations saisonnières rapportent aux communes via la taxe de séjour, Nice par exemple a ainsi récolté 2,4 millions d'euros entre novembre 2021 et octobre 2022.