Compagnons grévistes d’Emmaüs Grande-Synthe risquent l’expulsion

Lounes

Les compagnons d'Emmaüs Grande-Synthe en grève ont reçu une convocation au prochain conseil d'administration. Cette convocation a été vendredi dernier par un huissier de justice. Selon leur avocat, Maitre Ioannis Kappopoulos, la direction souhaite les exclure du compagnonnage. Les compagnons sont très inquiets car cela pourrait signifier qu'ils perdre leur activité et leur logement. Le de l'association Emmaüs de Grande Synthe affirme que cette convocation a but de faire un leur dossier et de rappeler les règles du compagnonnage. Il dit ne pas savoir quelle décision sera prise par le conseil d'administration. Selon lui, les convocations sont le résultat des actions et des insultes des compagnons en grève. L'avocat des compagnons s'insurge et déclare qu'il est inacceptable de remettre des -papiers à la rue, avec toutes les conséquences que cela peut engendrer. Il prévoit de rédiger un référé pour empêcher la tenue du conseil d'administration.

La grève a commencé le 22 août dernier lorsque vingt compagnons sans-papiers d'Emmaüs Grande-Synthe ont décidé d'arrê de travailler. Ils dénoncent des conditions de travail indignes et le non-respect de leur droit à la régularisation. Ils affirment également avoir été harcelés par la direction. Le président de l'association nie ces accusations et affirme qu'il dispose de témoignages de bénévoles qui prouvent qu'il n'y a jamais eu de racisme ni d'humiliation envers les compagnons. Le dialogue entre la direction et les grévistes est rompu et ces derniers maintiennent leur piquet de grève devant les locaux de Grande-Synthe. La direction a déposé une requête devant le tribunal judiciaire de Dunkerque pour mettre fin au blocage, estimant le manque à gagner à 20 000 euros par semaine. Les compagnons en grève sont soutenus par des compagnons de la Halte Saint-Jean de Saint-André-lez-Lille, eux aussi en grève depuis juillet. L'avocat des grévistes conteste l'ordonnance de levée du blocage, la jugeant totalement illégale. Une audience au tribunal judiciaire de Dunkerque est prévue le 21 septembre pour décider de la validité de cette ordonnance. Le président de l'association affirme qu'ils se présenteront à l'audience pour répondre aux accusations.

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