Le Maroc a été touché par un séisme violent dans la nuit du 8 au 9 septembre. La communauté marocaine est la plus importante communauté étrangère sur l'île. Nous avons eu l'occasion de rencontrer la consule générale du Maroc en Corse.
Najoua El Berrak est en poste en Corse depuis près d'un an. 42 000 ressortissants marocains et binationaux vivent sur l'île et depuis cette nuit, elle est en contact permanent avec le royaume du Maroc suite au tremblement de terre qui a frappé le pays, dans la région de Marrakech.
Le nombre de victimes, qui dépasse 1 000 personnes, continue d'augmenter. Doit-on craindre un bilan beaucoup plus lourd ? Le séisme a frappé une zone rurale, donc la densité de population n'est pas très élevée, ce qui est une chance. Le bilan va augmenter, mais pas de manière significative. Cela reste tout de même un drame et tout le Maroc en est affecté.
En Corse, il y a de nombreux Marocains ainsi que des personnes ayant des liens familiaux et amicaux avec le Maroc. Savez-vous s'ils ont été personnellement touchés par le tremblement de terre ? La communauté présente en Corse provient en grande partie de la région orientale, du centre et du nord du pays, de la région du Rif. Les liens avec la région de Marrakech sont moins nombreux que pour d'autres régions de France.
La Corse, ainsi que deux régions de l'arc méditerranéen, témoignent de leur soutien et apporteront une aide financière. On imagine que cela est important. Ce matin, très tôt, Monsieur Simeoni, lui-même endeuillé par la disparition de son oncle, a appelé la consule générale pour lui faire part de l'engagement de la Collectivité de Corse. Cette solidarité est très importante et elle le remercie à nouveau par mon intermédiaire.
La Méditerranée est régulièrement mise à l'épreuve, comme nous l'avons encore vu cet été avec les incendies dévastateurs en Sicile ou en Grèce. Pensez-vous qu'il est nécessaire de réfléchir à la création d'une force commune pour lutter contre ces fléaux ? Sa majesté, dans son dernier discours, a évoqué « la région de la Méditerranée ». Nous sommes un petit village, du nord au sud. Nous sommes une famille et il est nécessaire que nous soyons solidaires et que nous travaillions ensemble. De tels drames nous rapprochent toujours davantage.