Martin, 11 ans, s'apprête à entrer en classe de 6e dans quelques jours. Cependant, il fait face à un problème d'affectation scolaire. En effet, il réside avec sa maman à Muret, en Haute-Garonne, à seulement 5 minutes à pied du collège de leur quartier. Pourtant, il a été affecté au collège de Frouzins, à 50 minutes de chez lui en bus. La grand-mère de Martin, Marie, nous a écrit pour nous faire part de cette situation qu'elle juge injuste.
Laure, la maman de Martin, a effectué une demande d'affectation au collège Louisa Paulin à Muret, mais a reçu une notification l'informant que son fils était affecté au collège Pablo Picasso de Frouzins. Le collège de leur quartier, quant à lui, se trouve à seulement 2 minutes en voiture (ou 5 minutes à pied). Laure a alors formulé une demande de dérogation, qui a été refusée. Elle a ensuite essayé de faire une demande au principal du collège Bétance, également à Muret, mais cette demande a également été rejetée.
Laure travaille à Labège, à environ 25 minutes à 1h15 de Muret selon la circulation, et à une heure du futur établissement de son fils. Cette situation pose problème, car en cas d'urgence ou de maladie de Martin, cela complique la tâche de sa maman pour aller le chercher. De plus, Laure élève son fils seule, ce qui rend la logistique encore plus importante. Martin nécessite également un suivi médical régulier, aspect qui aurait pu être pris en compte dans son affectation, mais cela n'a visiblement pas été le cas.
Malgré les deux demandes de Laure à l'Education Nationale pour les quatre prochaines années, elle ne s'est pas résignée et a tout fait pour que Martin puisse faire sa rentrée dans les meilleures conditions possibles. Cependant, elle a été conseillée de mentir sur un éventuel handicap de Martin pour qu'il puisse être intégré immédiatement, car les élèves concernés sont prioritaires. Deux autres enfants dans la même situation que Martin vont également devoir se rendre à Frouzins, bien qu'ils habitent dans le même quartier et soient à seulement 3 minutes à pied du collège de leur secteur.
Laure était initialement en colère face à cette situation qui complique encore plus l'organisation des parents isolés. De plus, elle avait déjà préparé son fils à sa nouvelle vie au collège près de chez eux. Cependant, elle a finalement laissé tomber sa colère pour le bien-être de Martin et a accepté la situation telle qu'elle est. Elle a même envisagé de déménager pour être plus proche du collège, mais cela n'est pas financièrement envisageable.
La grand-mère de Martin, Marie, ancienne documentaliste dans l'Education Nationale, ne comprend pas cette situation. Elle trouve cela très contraignant pour son petit-fils d'avoir des journées si longues, en partant le matin à 7h30 pour rentrer le soir à 18h. Elle souligne également le coût élevé des transports scolaires et l'impact environnemental de ces trajets. Selon elle, il n'y a aucun intérêt à envoyer Martin aussi loin de chez lui. Elle remet en question la logique de la carte scolaire et estime que les administrations décident de la vie des gens sans tenir compte de la réalité de leur situation.
Interrogé sur ce cas particulier, le rectorat de l'académie de Toulouse explique que les affectations sont réalisées en conformité avec la carte scolaire établie par le conseil départemental. Ils étudient toutes les demandes de dérogation conformément aux procédures départementales et aux critères nationaux. Martin devra donc prendre le bus pendant 50 minutes chaque matin et chaque soir pour se rendre au collège. Sa mère compte faire une nouvelle demande de dérogation pour l'année prochaine.