Les vacances dans la région sont en plein essor. Cependant, en juillet, les réservations dans les campings ont été lentes à venir, même si de nombreux vacanciers profitent actuellement du soleil et des montagnes ardéchoises et drômoises.
Fanny et Maxime sont venus de Haute-Savoie pour découvrir l'Ardèche pendant un week-end. Malgré leur court séjour de deux jours, ils comptent en profiter au maximum. Ils planifient de faire une descente en kayak sur deux jours, avec un bivouac au milieu du trajet. Fanny explique : « C'est la descente des gorges de l'Ardèche, il y a des rapides et au milieu, on va dormir sur place, dans la réserve naturelle ».
Casquette et lunettes sur la tête, Fanny et Maxime sont prêts à parcourir 32 kilomètres en kayak jusqu'à Vallon-Pont-D'Arc. Fanny ajoute : « Pour seulement deux jours, ce n'est pas si loin. Et puis, c'est complètement dépaysant. Il fait très beau. On s'ennuie si on reste sur un transat, donc on a trouvé le compromis bronzette en pagayant ».
Beaucoup de vacanciers ont choisi de partir en août, comme ce couple. Richard Chalvet, gestionnaire du camping « Nature Parc l'Ardéchois », confirme : « La première quinzaine du mois d'août est très bonne. Nous avons un taux de remplissage très élevé, proche de 100% ». Il a remarqué beaucoup de monde dans le département en début de mois.
Le responsabla du camping retrouve peu à peu sa clientèle habituelle, principalement des Hollandais, des Allemands et des Danois qui viennent profiter du climat et des montagnes environnantes. Chaque année, plus de 2,5 millions de touristes viennent passer quelques semaines dans le département, dont environ 20% d'étrangers. Cependant, cette année, la fréquentation en juillet et août est inférieure aux niveaux d'avant la pandémie de Covid-19.
En juillet, les réservations dans les campings ont été plus lentes à venir. Richard Chalvet explique : « Ça a été assez compliqué. D'une part, parce que l'année dernière n'a pas été un bon tremplin. Nous l'avions déjà remarqué pendant l'hiver avec les réservations, les gens étaient un peu hésitants en raison des feux et des fortes chaleurs en Ardèche, ainsi que de la prétendue pénurie d'eau dans les rivières ».
L'année prochaine, le gérant espère bénéficier de la bonne publicité de l'été 2023 pour attirer davantage de touristes en juillet dans son camping. Dans le département de la Drôme, la baisse de fréquentation en juillet par rapport à une année normale est estimée à environ 20 à 25%, tandis que le mois d'août connaît une baisse de 5 à 8%.
Catherine Gontard, gérante du Gervanne Camping dans la Drôme, confirme cette tendance : « Les vacances commencent tard cette année, le 8 juillet. D'abord, les grands-parents viennent avec les petits-enfants. Il a fallu attendre le week-end du 23 juillet pour que la haute saison démarre, ce qui est un peu tardif ».
Les vacances sont désormais tardives, courtes et organisées à la dernière minute. C'est le nouveau modèle de vacances pour les Français et les étrangers. Catherine Gontard affirme : « Il y a une explosion des petits séjours en France. C'est quelque chose qui a commencé avec le Covid-19 et qui continue car les gens se rendent compte qu'ils n'ont pas besoin d'aller très loin pour se sentir bien ».
Marianne Varenne, qui se trouve à seulement 50 kilomètres de chez elle, se sent complètement dépaysée dans la région. Elle déclare : « Ce département offre une grande variété de paysages. Il y a la Drôme provençale, il y a les montagnes. C'est un changement ».
Il faut donc s'adapter à cette nouvelle tendance. Jean-Michel Pluvinage, président de la Fédération drômoise de l'hôtellerie de Plein Air, explique : « Nous avons tous décidé d'assouplir nos conditions de réservation en permettant des courts séjours. C'est une demande de la part des gens qui souhaitent s'engager sur des périodes plus courtes, mais une fois qu'ils découvrent les campings, ils prolongent leur séjour ».