Contrôle prolif. sangliers : agriculteurs et chasseurs s’entraident en Mayenne

Lounes

Les sangliers responsables de dégâts importants dans les champs et les récoltes, et leur population ne cesse de croître. Les agriculteurs de Mayenne tirent la sonnette d'alarme et demandent aux chasseurs d'effectuer davantage de . Actuellement, 4 000 spécimens sont tués chaque année, mais cela ne suffit pas.

Les dégâts causés par les sangliers dans les champs ne sont pas nouveaux, mais ils sont plus fréquents à cette période de l'année. Chaque année, les agriculteurs doivent faire face à des milliers d'euros de dégâts, apparente pour y remédier.

Les battues organisées régulièrement par les chasseurs n'arrivent pas à réguler la population de sangliers et à stopper leur prolifération. Les agriculteurs qui subissent des dégradations importantes se tournent la fédération des chasseurs pour obtenir des indemnisations lorsque leurs champs et leurs cultures sont saccagés.

Maxime-Louis Morin, technicien cynégétique à la Fédération des chasseurs de la Mayenne, explique : « Il y a deux ans, j'avais beaucoup de dossiers avec de petites surfaces impactées. Aujourd'hui, j'ai moins de dossiers, mais les dégâts sont plus importants. Donc les sommes remboursées par la fédération sont plus importantes. »

Cette année, près de 300 000 euros seront redistribués en Mayenne. Mais pourquoi les chasseurs doivent-ils payer ? Dans les années 70, « le droit d'affut » permettait aux chasseurs de tuer les sangliers pour leurs récoltes. Mais la loi a changé.

Eric Marouzé, technicien cynégétique à la Fédération des chasseurs de la Mayenne, souligne : « Les chasseurs ont décidé de retirer ce droit d'affut pour conserver leur proie. À cette époque-là, les populations étaient bien moins importantes. En contrepartie, ils ont payé. »

La population de sangliers ne cesse d'augmenter, favorisée par des cultures comme le maïs, le tournesol ou le miscanthus, qui offrent de bonnes cachettes aux sangliers. Ces hautes leur permettent d'échapper aux coups de fusil des chasseurs.

Chaque année, près de 800 000 sangliers sont prélevés en France, soit une augmentation de plus de 50% en 20 ans. Cette croissance exponentielle et incontrôlable est due en partie à la disparition des prédateurs naturels comme les loups ou les lynx, à une reproduction importante, à une adaptation parfaite à l'environnement humain et au réchauffement climatique.

Il est estimé qu'il y a actuellement 2 millions de sangliers en France. La de grands gibiers comme les sangliers provoque environ 60 000 accidents de la route chaque année. Plus de la moitié de ces accidents sont directement liés à la présence de sangliers.