Les courses hippiques de Plouescat, dans le Finistère, célèbrent cette année leur 140e édition. Le public est une fois de plus présent du côté de la baie du Kernic, sur l'hippodrome marin. Les parieurs se succèdent au guichet de Philippe Collet, sans interruption, dans l'espoir de voir leur favori remporter la course. Chaque personne a son cheval favori, mais l'excitation est la même pour tous lorsqu'ils voient les chevaux s'élancer sur le sable. L'ambiance qui règne à Plouescat est plus proche d'une fête foraine que d'un hippodrome classique. Les courses ont lieu sur la plage, ce qui attire des personnes qui découvrent l'univers des courses hippiques, des familles et des parieurs habitués.
Les jockeys eux-mêmes vivent des sensations et des émotions différentes à Plouescat. Candice Dupont, par exemple, courait pour la première fois sur cet hippodrome éphémère, qu'elle trouve très bien aménagé. Selon elle, la piste est plus naturelle, ce qui est bénéfique pour les chevaux. Pour Roger Milin, bénévole depuis 33 ans, le plaisir de voir les chevaux courir est toujours intact. Le temps est clément et le public adore venir assister aux courses.
En parallèle de ces courses, le public a également eu l'occasion d'admirer une exposition regroupant différentes archives. Après un travail approfondi d'archivage et de collecte, il a été possible de dater la première édition des courses hippiques à 1883. Les membres de la société hippique des courses de Plouescat ont fouillé dans les archives de la Bibliothèque nationale de France et y ont trouvé des articles de journaux, des affiches manuscrites et des programmes qui témoignent de l'intérêt que suscitent ces courses depuis longtemps.
Ces nombreuses décennies de courses ont laissé des souvenirs inoubliables dans l'esprit du public et des organisateurs. Certains sont douloureux, comme la tragique disparition de la jockey Sandrine Boisnier il y a vingt ans. Cependant, la plupart des souvenirs sont joyeux pour Jean-Claude Quéguiner, président de la Société des courses hippiques de Plouescat. Il considère que Plouescat a la chance extraordinaire d'avoir un hippodrome marin, le plus beau de Bretagne. Malgré les difficultés rencontrées pendant la période de la Covid-19, avec des courses délocalisées à Morlaix et Loudéac, l'avenir s'annonce toujours prometteur. Les bénévoles jouent un rôle essentiel et tous espèrent que cette tradition se poursuivra encore longtemps. Jean-Claude Quéguiner, de manière plus personnelle, espère également remporter une victoire avec ses chevaux sur le sable de Plouescat, après en avoir déjà remporté ensemble à Paris avec des amis normands.
(Avec Chloé Tempéreau).