Le député du Loiret Thomas Ménagé a déclaré vouloir « tempérer » les conclusions du Giec, qui aurait « tendance parfois à exagérer », lors d'une interview sur France Inter. Cette sortie a provoqué l'indignation d'une partie de la classe politique sur les réseaux sociaux.
La réconciliation entre le Rassemblement national et les écologistes n'est pas prévue pour tout de suite. Le député RN du Loiret Thomas Ménagé a été interviewé dans la matinale de France Inter pour discuter du climat et des politiques écologistes.
Certaines phrases de cette émission sont devenues virales sur les réseaux sociaux. Pour lutter contre le changement climatique, le parlementaire d'extrême droite a estimé que nous ne devrions pas seulement nous baser sur les données du Giec, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Thomas Ménagé défend donc une vision politique capable de « tempérer » les conclusions du Giec, en affirmant que les scientifiques ont parfois tendance à exagérer.
Cette déclaration n'a pas été bien accueillie, notamment par la gauche et les écologistes. Le chef de file de La France insoumise, Manuel Bompard, a critiqué l'inaction du RN face à l'urgence écologique et a conclu son tweet par « Criminel ! ». La députée européenne Europe Écologie-Les Verts, Karima Delli, a également réagi en déclarant que le FN était anti-sciences, anti-climat et irresponsable.
Même le ministre de l'Écologie, Christophe Béchu, a qualifié Thomas Ménagé de climatosceptique. Selon lui, les attaques contre les travaux des scientifiques se multiplient de manière inadmissible.
Suite à ces critiques, le député RN s'est défendu en affirmant qu'il parlait des recommandations du Giec et non des constats sur le réchauffement climatique en eux-mêmes. Il a déclaré sur Twitter : « Ce n'est pas l'écologie qui est punitive, mais l'absence d'écologie qui est une punition ».
Charles Fournier, député EELV de Tours, estime quant à lui que la déclaration de Thomas Ménagé reflète le besoin de flatter une partie de l'électorat RN climatosceptique.
Le scientifique François Gemenne, qui est lui-même auteur principal pour le Giec, a répondu en affirmant que le Giec ne produit pas de données mais reflète le consensus scientifique. Il ajoute que les rapports du Giec sont souvent très prudents et mesurés, et parfois trop conservateurs.
Thomas Ménagé a le droit d'avoir son opinion, mais les réactions à sa déclaration montrent que le débat autour du rôle du politique dans la lutte contre le changement climatique est toujours d'actualité.