L'inflation a un impact sur la fréquentation des coiffeurs en France, et les professionnels doivent s'adapter aux changements d'habitudes de leurs clients. Cette difficulté est encore plus présente depuis la fin de la crise du Covid-19.
Les coiffeurs font face à une augmentation des charges et à la crise en Ukraine, ce qui a un impact sur leur chiffre d'affaires. Par exemple, dans le centre-ville de Reims, certains coiffeurs et barber shops ont du mal à remonter la pente depuis la fin de la crise sanitaire. Au New-yorkais, la boutique a perdu entre 80 et 85 % de son chiffre d'affaires d'avant Covid. Les clients ont pris l'habitude de se raser et de se coiffer eux-mêmes, ce qui explique en partie cette baisse de fréquentation.
Les barber shops, proposant des coupes moins chères, ont émergé dans la ville de Reims. Les hommes peuvent ainsi profiter d'une coupe à environ 15 €, ce qui est moins cher que dans un salon de coiffure traditionnel.
La crise du Covid-19 a également entraîné un boom des coiffeurs à domicile. Les coiffeurs se sont tournés vers cette option, car il est moins coûteux d'ouvrir un salon et de se constituer une clientèle. Les particuliers ont également opté pour cette solution, afin de faire des économies. Par exemple, Lucie, 27 ans, a investi dans un kit de coiffeur maison et se coupe elle-même les cheveux, en plus de coiffer ses amis.
Certains coiffeurs ont constaté que les gens préféraient partir en vacances plutôt que d'aller chez le coiffeur. De plus, il arrive que des clients sortent d'un salon de coiffure insatisfaits et aient payé une prestation chère. La hausse du coût de l'énergie pousse les coiffeurs à être plus rapides afin de rentabiliser leur activité.
Certains clients espacent de plus en plus leurs rendez-vous chez le coiffeur, ce qui pose problème car cela nécessite plus de produits pour refaire les racines, ce qui revient plus cher pour les coiffeurs. D'autres clients viennent en fin de mois chez le coiffeur, une fois que toutes les factures sont payées.
Malgré cette crise, certains coiffeurs ont réussi à s'en sortir grâce aux aides de l'État et à une augmentation de leur clientèle. Statistiquement, on constate qu'une personne vient une fois de moins par an chez le coiffeur, ce qui entraîne une perte de chiffre d'affaires même sans perte de clients.
Pour soutenir les commerçants, certains clients continuent de fréquenter leur coiffeur habituel. Par exemple, Evelyne, 75 ans, continue d'aller faire son brushing chez son coiffeur habituel pour les soutenir.
Malheureusement, selon une étude du cabinet Altares, 459 salons et instituts de beauté ont fermé leurs portes au cours des trois derniers mois, une augmentation de 35% par rapport à avant la crise.