L'Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM) a demandé au ministre de l'Economie Bruno Le Maire d'intervenir auprès des fournisseurs d'énergie pour réduire les prix. Depuis environ un an, les stations de ski font face à une hausse considérable des tarifs de l'énergie, principalement en raison de la situation en Ukraine.
Les stations de ski ont appelé le ministère de l'Economie à agir auprès des fournisseurs d'énergie, tels que EDF, pour retrouver des prix raisonnables et ainsi éviter une chute de leurs résultats économiques en 2023 à cause de la hausse des prix de l'énergie.
En réponse à cette demande, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, en visite en Haute-Savoie, a assuré que chaque commune de montagne bénéficiera d'une renégociation équitable pour pouvoir faire face aux coûts de l'électricité. Il a également souligné que EDF, en tant qu'entreprise publique, se doit de respecter ses engagements envers les citoyens.
D'après l'ANMSM, la pérennité de certaines stations de ski est mise en jeu. Avant décembre 2022, le prix du mégawattheure (MWh) s'élevait à environ 60 euros, mais il a grimpé jusqu'à 600 euros. Cette association regroupe environ une centaine de stations sur cinq massifs français : les Alpes du Nord et du Sud, le Jura, le Massif Central, les Pyrénées et les Vosges.
Les maires des stations de montagne demandent à Bercy d'exercer une pression sur les fournisseurs d'énergie, notamment EDF, ainsi que sur la politique européenne, afin de stabiliser les prix de l'énergie. Ils estiment qu'un prix plafond entre 150 et 200 euros par MWh serait raisonnable.
Certains maires, comme Jean-Luc Boch de La Plagne Tarentaise, et président de l'ANMSM, dénoncent les méthodes employées par EDF pour renégocier les contrats depuis 18 mois. Ils affirment avoir été contraints d'accepter des propositions sous peine de coupure d'alimentation et de suppression des tarifs liés au nucléaire historique.
Lors d'une table ronde sur l'économie du tourisme de montagne dans un contexte de changement climatique, le sujet des coûts de l'énergie a été abordé en présence du ministre. Il s'agit d'une problématique qui engage l'avenir de la montagne à long terme. Une étude publiée en 2023 révèle qu'à partir de 2050, 75% des glaciers français situés à moins de 3 500 mètres d'altitude auront disparu, quel que soit le scénario climatique. Christian Vincent, chercheur à l'Institut des géosciences de l'environnement, a rappelé que les glaciers des Alpes ont déjà perdu plus de 50% de leur surface et de leur volume depuis 1900.
Bruno Le Maire estime que cet avertissement est alarmant et souligne la nécessité d'accélérer la transition écologique. Il souhaite également trouver un équilibre entre la valorisation de la montagne et sa préservation, en impliquant les acteurs locaux.