Échouage de cétacés: Risque de record battu cette année

Lounes

L'Observatoire Pélagis, coordonne le réseau national d'échouage, pré un nouveau record d'échouages de cétacés en France cette année, y compris en Bretagne. Malgré cela, la Commission européenne demande depuis 2020 à la France de mettre en place des périodes et des de fermeture de la pêche.

Entre le 12 et le 17 août derniers, trois cadavres de dauphins ont été retrouvés échoués dans le Finistère, entre la de la Torche et l'Archipel des Glénan. Dabin, responsable de la coordination et de l'animation du réseau national d'échouage, depuis fin juillet, la fréquence des échouages est très soutenue. Il prévoit un nouveau record cette année.

Les échouages sont de plus en plus nombreux chaque année depuis 2016. Auparavant, on recensait entre 150 et 200 échouages par an en Bretagne, mais en 2020 et 2021, leur nombre a atteint respectivement 657 et 512. Selon Sami Hassani, responsable du service mammifère marin à Océanopolis-Brest et coordinateur du réseau régional Échouage en Bretagne, près de 80 % des échouages sont liés aux engins de pêche.

Une hypothèse avancée par les scientifiques est le changement de comportement des dauphins communs, qui fréquentent désormais plus fréquemment et intensément la zone où il y a beaucoup d'activités de pêche. Pour réduire ces captures, des répulsifs acoustiques ont été installés sur le haut des chaluts, ce qui a permis de réduire les captures de 60 %, mais cela reste plus compliqué sur les fileyeurs de plusieurs centaines de mètres de long.

Malgré les mesures prises, la Commission européenne a ouvert une procédure d'infraction contre la France en juillet 2020, qui pourrait aboutir à une amende importante si l'affaire est portée devant la Cour de justice de l'Union européenne. En février dernier, la Ligue pour la Protection des Oiseaux a demandé à la Commission européenne de saisir la Cour de justice de l'Union européenne pour faire réagir le gouvernement français. En mars, le Conseil d'État a ordonné au gouvernement de fermer certaines zones dans l'Atlantique aux activités de pêche responsables des captures de cétacés, à les chaluts pélagiques et les fileyeurs.