EHPAD alerte sur l’inflation et recherche des solutions viables

Lounes

Les maisons de retraite publiques en France durement par l'inflation, les coûts de l'énergie et la concurrence avec le secteur privé. Face à cette difficile, l'État a débloqué une aide d'urgence de 100 millions d'euros pour limiter le reste à charge des Ehpad publics. Cependant, cette aide ne sera pas suffisante pour résoudre tous les problèmes financiers auxquels ces établissements sont confrontés.

Un exemple concret de cette situation préoccupante peut être observé dans la résidence du Parc à Nexon, en Haute-Vienne. Les soins prodigués aux personnes âgées dans cet Ehpad commencent à peser lourdement sur les finances de l'établissement. En effet, le budget prévisionnel de cette année laisse présager un déficit de 116 000 euros, sur un budget total de 3,4 millions d'euros.

Le directeur de cette maison de retraite, Pierre-Jean Menou, explique que l'inflation et la hausse des coûts de l'énergie sont les principaux responsables de cette situation difficile. Selon lui, la combinaison de l'augmentation des coûts de l'alimentation et de l'énergie rend la gestion financière impossible. De plus, les hausses salariales pré pour les soignants dans le cadre du Ségur de la en 2021 représentent également une charge financière supplémentaire. Environ 1,5 million de des établissements de santé, notamment ceux travaillant dans les Ehpad, ont bénéficié d'une augmentation de 183 euros nets par mois.

Cette situation est encore aggravée par une différence de traitement entre les établissements publics et privés. Selon le directeur, les Ehpad privés bénéficient de charges moins lourdes et leurs tarifs évoluent de manière plus favorable. De plus, leur nombre ne cesse d'augmenter, passant de 19% en 2019 à 26% de l'offre de places actuellement.

Le principal problème réside dans le fait que les tarifs des maisons de retraite, fixés en partie par l'État, ne suivent pas la hausse des différents coûts auxquels les établissements sont confrontés. Cette situation est considérée comme non viable par Véronique Demaison, directrice et déléguée territoriale de la Fédération Hospitalière de France. Elle appelle les autorités à prendre des décisions pour l'ensemble du secteur, afin de trouver des solutions viables qui permettent aux établissements de continuer à fonctionner.

Malgré le fonds d'urgence mis en place par l'État pour faire face aux difficultés financières, les Ehpad et maisons de retraite de la région du Limousin se dans une situation financière précaire. Il est urgent de trouver des solutions afin de garantir la continuité des services offerts aux personnes âgées dans ces établissements.