À l'ère des téléphones portables et des réseaux sociaux, est-ce que les cartes postales ont encore une raison d'être ? Nous nous sommes rendus sur le littoral de Charente-Maritime pour poser la question.
Parfois, les cartes postales étaient considérées comme une corvée pendant les vacances ou une activité pour les jours de pluie, mais est-ce qu'elles ont toujours la cote aujourd'hui ?
Pour les plus jeunes, ce n'est pas vraiment le cas. Comme l'explique Joris en vacances en Charente-Maritime, « quand j'étais petit, on faisait ça, aujourd'hui, plus trop, on prend des photos et on les envoie à la famille tout ça ». Pour lui, l'avantage des photos, c'est qu'elles sont toujours dans le téléphone et qu'on peut les regarder ou les partager quand on veut.
Pour d'autres, envoyer des cartes postales fait partie intégrante des vacances. Delphine, une touriste, explique : « Mon fils va en envoyer à sa maîtresse, à ses copains, aux tontons, aux tatas ».
Mais pour Christine, qui est également en vacances, « c'est une perte de temps. Un petit SMS, une photo et voilà ».
D'un autre côté, Marjorie fait des envois stratégiques : « Nous, on en reçoit, et comme on aime en recevoir, on en envoie à ceux qui nous les ont envoyées ».
Le timbre coûte plus cher que la carte postale
Pourtant, la carte postale résiste dans un monde où tout est instantané. « Cela représente entre 3 000 et 6 000 cartes postales sur la saison, c'est énorme, on vend aussi entre 1 500 et 3 000 timbres », commente Gillian Sénécaille, le gérant d'un tabac.
Mais selon lui, le timbre est parfois le point faible. « Pour nous, la carte postale est une valeur sûre, les gens en achètent 4 ou 5, ça leur coûte deux euros. Mais quand on achète un timbre à 1,16 euro pour une carte à 40 centimes, ça pique… »
En tout cas, la carte reste une valeur sûre. Chaque année, 74 millions de cartes postales sont expédiées en France. Cependant, les Français ne sont pas les plus grands adeptes avec une moyenne de sept cartes par an, ce qui est huit fois moins que nos amis britanniques.