Evacuation du campement de l’Etoile à Strasbourg dans les 8 jours

Lounes

Il y aura bientôt quatrième évacuation du campement de réfugiés installé place de l'Etoile à Strasbourg. Le tribunal administratif a ordonné l'expulsion des occupants dans un délai de huit jours.

Cela fait partie d'un cycle qui se répète à Strasbourg. Les tentes qui se sur la place de l'Etoile vont être évacuées dans les prochains jours. Cette décision a été le 7 août par le juge des référés du tribunal administratif de Strasbourg qui demande aux personnes qui occupent illégalement le parc de l'Etoile/place de l'Etoile de quitter les lieux dans un délai de huit jours.

La Ville de Strasbourg, en tant que propriétaire des terrains occupés, a déposé une requête le 21 juillet dernier pour demander cette évacuation. Elle a mis en avant l'urgence de la situation, notamment en raison de la précarité et de l'insécurité, aggravées par la d'enfants sur le site.

La justice a autorisé la municipalité à utiliser la force si le campement n'est pas évacué dans les huit jours suivant la date de l'ordonnance. Vous pouvez consulter l'ordonnance d'évacuation dans son intégralité ci-dessous.

(Il y a ici un lien vers l'ordonnance d'évacuation du campement de l'Etoile (Strasbourg))

Cette évacuation est la quatrième du genre en un peu plus d'un an. Les précédentes évacuations se sont déroulées dans le calme, mais les tentes reviennent chaque fois faute de d'hébergement. Certaines personnes, comme Ahmed, un Somalien en situation régulière en France, sont revenues à l'Etoile après avoir séjourné dans un autre camp où les conditions de étaient pires. Il se sent plus en sécurité près de la mairie et de l'hôtel de police, avec les bus de tourisme et des toilettes .

L'une des avocates qui représente les occupants de la place de l'Etoile craint que cette situation se répète encore et encore. Elle se demande si les occupants auront une solution d'hébergement pérenne après l'évacuation ou s'ils seront abandonnés à leur sort. Elle avait demandé à la justice d'accorder un délai d'au moins trente jours aux réfugiés pour quitter les lieux, mais sa requête a été rejetée.

Actuellement, 58 personnes vivent sous 24 tentes sur le campement de la place de l'Etoile. La Ville de Strasbourg prend acte de la décision judiciaire et indique qu'elle va mettre en place une solution d'hébergement conformément à l'ordonnance du 7 août, après un délai minimum de huit jours.