À partir du lundi 4 septembre 2023, l'autoroute A1 mettra en place une expérimentation pour promouvoir et valoriser le covoiturage dans la région lilloise. Cette initiative, qui fait partie d'un plan gouvernemental lancé en 2022 pour atteindre 3 millions de covoitureurs quotidiens d'ici 2027, réservera la bande de gauche de l'autoroute aux véhicules avec au moins deux occupants, aux voitures électriques, aux véhicules prioritaires, aux taxis et aux transports en commun qui nécessitent également un minimum de deux personnes à bord.
La voie de covoiturage fonctionnera de manière intermittente. Lorsque le trafic deviendra trop dense et que la limitation de vitesse passera à 70 km/h, les panneaux lumineux de la voie de gauche afficheront un losange blanc, indiquant qu'elle est réservée aux covoitureurs. Les conducteurs sur la voie de gauche devront alors se rabattre sur la voie centrale, tandis que les camions devront emprunter la voie de droite sans doublage autorisé.
Pour le moment, l'expérimentation s'étendra sur 10 kilomètres, mais une deuxième phase pourrait éventuellement l'étendre sur trois ou cinq kilomètres, jusqu'aux portes de Lille.
Cette initiative vise à réduire la congestion de l'autoroute A1, qui voit passer quotidiennement 200 000 véhicules dans les deux sens. Selon les mesures réalisées l'année dernière, les covoitureurs pourraient gagner jusqu'à 7 minutes de trajet sur les 38 minutes nécessaires actuellement pour parcourir la distance entre Dourges et Lesquin. Actuellement, 18 % des véhicules sur cet axe pratiquent déjà le covoiturage.
Pour distinguer les véhicules qui n'ont pas le droit d'emprunter la voie de covoiturage, un dispositif pédagogique sera mis en place dès le lundi 4 septembre. Des caméras infrarouges identifieront les covoitureurs, tandis que la lecture des plaques d'immatriculation permettra de vérifier les vignettes Crit'Air des véhicules. La verbalisation commencera finalement à la fin du mois de septembre, avec une amende de 135 euros dès les premiers jours.