Après avoir été informée de l'expulsion d'un émeutier et de sa famille d'un logement social dans le Val-d'Oise, la secrétaire d'État chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, déclare qu'elle n'a « pas de mal à l'assumer ».
Le gouvernement assume donc l'expulsion d'un émeutier condamné et de ses proches du logement social qu'ils occupaient à Deuil-la-Barre, une commune près de Sarcelles dans le Val-d'Oise, selon la secrétaire d'État chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache.
Lorsqu'on lui demande si elle assume cette volonté d'expulser des émeutiers condamnés de leur logement social, Mme Agresti-Roubache répond sur RMC/BFM TV : « oui, pour la tranquillité publique ». Elle précise également : « Tant qu'on n'a pas vécu à côté de familles de délinquants qui vous pourrissent la vie tous les jours (…) oui, ils n'ont pas leur place dans un logement social, je n'ai pas de mal à l'assumer ».
Elle ajoute : « Condamnation égale expulsion d'un logement social, ça ne me gêne pas (…) Quand on est parent, on a une responsabilité. Quand on a des frères et des sœurs dont on doit s'occuper, on a une responsabilité de rester dans le cadre de la loi ».
La secrétaire d'État fait référence à un homme condamné à 12 mois de prison pour avoir participé aux violences urbaines dans le Val-d'Oise en fin juin. Cet homme a été expulsé mercredi, ainsi que sa famille, du logement social qu'ils occupaient. Cette opération a été médiatisée sur le compte Twitter du préfet du Val-d'Oise, avec plusieurs photos et le mot-clé #DroitsEtDevoirs, et a suscité de vives critiques.
Le préfet du Val-d'Oise, Philippe Court, a précisé à l'AFP que : « La finalité de cette expulsion est liée au fait que cette personne a pillé un magasin (à Deuil-la-Barre, ndlr). Il s'avère par ailleurs, dans ce cas, qu'il y avait déjà un autre motif d'expulsion donc pour gagner du temps on a exécuté un jugement d'expulsion préexistant ».