Les arbres sont également affectés par la chaleur en Haute-Loire, où les forêts de sapins subissent le dépérissement des arbres. L'ONF, Office National des Forêts, étudie différentes solutions pour lutter contre l'impact du réchauffement climatique, notamment en implantant de nouvelles espèces et en modifiant les pratiques de sylviculture.
Dans certaines forêts de Haute-Loire, les arbres ne changent pas de couleur à l'arrivée de l'automne. Les taches rouges et orangées que l'on peut y observer sont en réalité des arbres en train de mourir. Le sapin pectiné, qui est une essence locale dans ce département, est aujourd'hui menacé de disparition. Aurélien Narbonne, responsable des coupes et travaux à l'ONF Montagnes d'Auvergne, déplore cette situation : « Entre 500 et 900 mètres d'altitude, les dépérissements touchent la région de manière inédite. Le changement climatique évolue plus rapidement que la capacité de régénération de la forêt. Si rien n'est fait, certaines parties de la région connaîtront un effondrement des forêts. »
Afin de trouver des solutions, une parcelle où de nombreux arbres étaient victimes de stress hydrique et d'insectes a été rasée. Elle servira de terrain d'expérimentation, où près de 6 000 conifères originaires de Grèce ou de Turquie seront replantés. Simon Berthon, chargé de sylviculture à l'ONF Montagnes d'Auvergne, explique : « Lorsque nous plantons une forêt, nous ne la voyons pas à court terme, mais sur une période allant de 80 à 100 ans. Nous avons choisi de conserver le sapin pectiné, mais il ne sera pas la priorité. Nous planterons d'autres essences, plutôt méditerranéennes, au printemps. »
Plus haut, on peut observer un îlot d'avenir où un pin espagnol s'adapte à son nouvel environnement. Aurélien Narbonne raconte : « Il y a deux ans, nous avons planté des pins de salzmann. Après une année 2022 très sèche, où les plants ont souffert, nous avons connu une bonne croissance cette année grâce aux orages. Les plants sont installés, encore 3 à 4 ans et ils seront pleinement développés. » Afin de préserver les forêts, qui sont une source de biodiversité et un moteur économique pour toute une filière, l'État prépare un plan d'aide de 150 millions d'euros pour aider les propriétaires forestiers à s'adapter aux changements climatiques.
En conclusion, l'ONF mène des études et met en place des actions pour lutter contre l'impact du réchauffement climatique sur les forêts de sapins en Haute-Loire. L'objectif est de préserver ces espaces naturels en implantant de nouvelles espèces et en adoptant de nouvelles pratiques de sylviculture. L'adaptation des arbres à ce nouvel environnement est primordiale pour assurer la pérennité de ces forêts, qui jouent un rôle essentiel dans la biodiversité et l'économie locale.