La basilique de Fourvière a été le lieu de rassemblement de nombreux pèlerins et touristes ce 15 août. Certains étaient là pour assister à la messe en l'honneur de Marie, tandis que d'autres étaient simplement là pour admirer le lieu et la vue depuis les hauteurs de Lyon.
Dès 7h30, les cloches de la basilique de Fourvière ont commencé à sonner, attirant les fidèles matinaux. Elles ont sonné de nouveau à 9h30, 11h et enfin 17h30, appelant les catholiques pratiquants à venir honorer la Vierge Marie par leur prière.
Située sur les hauteurs de Lyon, l'édifice de la basilique ne passe pas inaperçu et est devenu l'emblème de la ville depuis sa construction en 1896.
En fin de matinée, avant le troisième office, la grille d'entrée a vu passer de nombreuses personnes. Si certaines sont venues pour assister à la messe, ce n'est pas le cas de tout le monde.
Deux touristes italiennes assises contre le bâtiment s'expriment dans un anglais très clair. Elles sont là pour l'architecture, pas pour le culte.
Un peu plus loin sur l'esplanade, un couple de touristes parisiens explique : « Nous sommes ici d'abord pour visiter Lyon, et comme c'est le 15 août, nous avons décidé de venir prier à Fourvière. »
La présence des fidèles était massive. Une mère et son fils, qui est maintenant un jeune homme, sont venus ici pour la première fois. « Nous sommes arrivés à Lyon il y a une dizaine d'années et c'est la première fois que nous venons à Fourvière le 15 août », explique la maman. « Mon fils quitte la maison et c'est peut-être la dernière fois que nous assistons à une messe ensemble avant longtemps, donc c'est symbolique. Et puis je dois avouer que d'habitude le 15 août, nous ne sommes pas à Lyon, mais en vacances », ajoute-t-elle. Son fils précise : « D'habitude, nous allons du côté de Saint-Jean, mais venir ici en tant que chrétien, ça fait plaisir. »
Une dame d'une soixantaine d'années explique avec un sourire : « Le 15 août, cela dépend des années, mais on aime venir ici. À Lyon, les fêtes mariales sont des dates spéciales pour nous. On a l'habitude d'aller dans nos paroisses, mais quand on veut changer, on vient à Fourvière. On a juste l'impression d'être plus proche de Marie », conclut-elle en riant.
Un homme aux cheveux grisonnants s'est également rendu à Fourvière, seul. Au lieu de prendre le funiculaire, il a gravi la colline à pied. « C'est mon pèlerinage à moi ! », affirme-t-il avec fierté. Il arrive par la montée des épies, admire la basilique depuis le bas, puis passe par le cimetière de Loyasse. Pourquoi ? « C'est à la fois pour mon bien-être et pour Fourvière », explique-t-il. Contre toute attente, il ne reste pas pour la messe. « Non, je vais prier à Saint-Jean. Il y a la queue pour entrer dans la basilique, il y a trop de monde pour moi. Saint-Jean sera tout aussi bien », conclut-il philosophe, s'éloignant du même pas alerte que celui qui l'a mené ce mardi matin sur le parvis de Fourvière.