Un rassemblement non-déclaré s'est tenu à 15 heures devant la Mairie du quartier Pissevin à Nîmes, dans le Gard, où deux jeunes ont été tués par balle cette semaine.
Madani Marzuk a lancé un appel citoyen sur les réseaux sociaux afin de dire stop aux larmes et aux armes.
L'événement a débuté à 15h ce vendredi 25 août devant la Mairie de Pissevin, quartier populaire nîmois touché par la mort de deux jeunes. Ces derniers ont été tués par balles dans le cadre d'une guerre de territoire entre trafiquants de drogue. L'un des victimes, Fayed, avait seulement 10 ans et est devenu une victime collatérale. Sa famille n'a aucun lien avec le crime organisé, selon la procureure de Nîmes, Cécile Gensac.
Madani Marzuk, militant associatif nîmois, exprime avec émotion son soutien aux familles des victimes, en particulier la famille de Fayed, ainsi qu'à toutes les autres. Il est très impliqué dans la vie associative du quartier où il a grandi. L'appel au rassemblement est spontané et n'a pas été déclaré en amont. Quel que soit le nombre de personnes présentes, que ce soit 10 ou 100, l'important est de réagir, estime le militant associatif. À 15h30, une vingtaine de personnes étaient présentes devant la mairie, principalement des curieux.
Madani Marzuk souligne que les pouvoirs publics ont beaucoup parlé ces trois derniers jours, mais que les quartiers sont abandonnés depuis des années. Il déplore le nombre de jeunes tués et est indigné du fait que les trafics prospèrent faute de mesures structurelles pensées conjointement avec les habitants.
Gérald Darmanin a fait plusieurs annonces cet après-midi dans le but d'améliorer la situation sécuritaire du quartier.