Le CHU de Nantes a pris une initiative pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Depuis août 2021, il donne les repas en surplus à une association locale. Un nouveau partenariat a été conclu entre le site de Laennec du CHU et l'antenne locale du Secours populaire. Grâce à cela, une centaine de repas par jour seront désormais redistribués à des personnes précaires.
Chaque jour, les services de restauration des hôpitaux produisent un peu trop de repas par rapport à la consommation des patients. « Nous produisons nos repas par anticipation, un à trois jours à l'avance, en nous basant sur les historiques de consommation. Mais il est impossible de savoir à l'avance combien de patients nous aurons à nourrir précisément », explique Martial Coupry, Ingénieur Restauration du CHU de Nantes.
Sur les 12 000 repas produits, le CHU en produit en moyenne une centaine en trop par jour. C'est pourquoi, depuis août 2021, le centre hospitalier a établi un partenariat avec une association appelée Tinhi Kmou, qui combat le gaspillage alimentaire. « On récupère les repas dans les services de restauration des sites de l'Hôtel-Dieu et de Saint-Jacques et à 15h, on les dépose dans notre frigo libre-service, juste à côté du local de l'association », précise Alain Taha, Président de l'association Tinhi Kmou.
Chaque année, l'association récupère 25 000 repas, ce qui lui permet de fournir une aide alimentaire à 100 à 150 personnes par jour. Elle complète également ces dons en collectant des produits alimentaires sur les marchés.
Désormais, le site de Laennec du CHU de Nantes a également décidé de donner ses 30 à 40 repas en surplus. Ces repas seront récupérés deux à trois fois par semaine par les bénévoles du Secours Populaire de Saint-Herblain. « C'est l'une des actions qui nous permettent de compenser la baisse des dons dans les grandes surfaces. On a perdu 2/3 des dons en quelques années », explique André Lamy, Responsable de la logistique et des approvisionnements alimentaires au Secours populaire de Saint-Herblain. En effet, les grandes surfaces mettent en place des rayons anti-gaspillage qui empêchent aux associations de récupérer certains produits alimentaires.
Le CHU et les associations doivent désormais s'organiser pour redistribuer rapidement ces repas afin de respecter les dates de péremption. Malgré cela, ils se félicitent d'avoir trouvé un débouché pour les surplus produits par les services de restauration du CHU de Nantes.