En Corrèze, un groupe de passionnés d'arts martiaux de l'Antiquité a récemment ressuscité la gladiature romaine. Lors du week-end du 12 et 13 août, de nombreux curieux ont eu l'occasion de découvrir cette discipline. Les combattants, vêtus et armés, ont ensuite cédé la place au public qui a pu s'essayer à cet art ancestral.
« Ave Caesar, morituri te salutant! » C'est la formule rituelle prononcée par les gladiateurs devant la loge impériale avant un combat. Mais sur le site archéologique de Tintignac à Naves, cette lutte armée en pleine campagne était simplement effectuée par des passionnés et professionnels de cette discipline, sans danger réel de mort.
Les règles de combat et les tenues des gladiateurs ont été fidèlement reproduites, rien n'a été inventé. Tout remonte à l'Antiquité. C'est le fruit de plus de vingt ans de recherches menées par l'association. En effet, cette dernière s'est basée sur de nombreuses sources historiques pour offrir une reconstitution la plus réaliste possible.
Les recherches ont également révélé que les femmes pratiquaient également la gladiature. Deux gladiatrices, Achillia et Amazonia, sont identifiées sur une gravure. Cela témoigne de l'engouement des Romains pour cette discipline, qui était aussi populaire à l'époque que le football, la corrida ou le rugby le sont aujourd'hui selon les régions.
Les membres de l'association Historiae Vivae racontent les destins des athlètes antiques, qui étaient de véritables célébrités et pouvaient gagner des sommes considérables lors d'un seul combat. Ils partagent également leur savoir avec un public curieux et réceptif, qui a la possibilité de s'initier à la pratique de la gladiature.
Cette discipline fait désormais partie des arts martiaux historiques européens et il est possible de devenir professionnel dans ce domaine au XXIe siècle. Peut-être que cette renaissance de la gladiature suscitera de nouvelles vocations chez les passionnés d'arts martiaux et d'histoire.