Comme jeudi dernier, la gare Saint-Charles à Marseille a été partiellement nettoyée cette nuit par une entreprise différente de Laser Propreté, alors que la grève persiste chez les employés de cette dernière.
Les voyageurs qui passeront par la gare Saint-Charles ce mardi 15 août n'auront pas à marcher sur les détritus pour se rendre à leurs trains. Pendant la nuit, une quarantaine d'agents d'une entreprise autre que Laser Propreté ont ramassé une partie des déchets qui s'accumulaient à l'intérieur de la gare, comme l'a confirmé la SNCF à France 3 Provence-Alpes. Ils ont également pu nettoyer quelques zones sur le sol. La SNCF assure que « nous avons retrouvé une situation convenable ce matin ».
Cependant, la situation est encore loin d'être optimale. Des poubelles n'ont pas été vidées, notamment à l'extérieur, et des déchets sont toujours présents dans certaines zones, notamment sur les rails.
Le nettoyage a duré deux heures et plusieurs équipages de la police nationale étaient présents pour encadrer l'opération, comme lors du précédent nettoyage effectué dans la nuit du 10 au 11 août. Le maire de Marseille, Benoît Payan, avait alors pris « exceptionnellement » un arrêté pour que SNCF Gares et Connexions procède au nettoyage de la gare. Il avait déclaré sur Twitter que « l'état de la Gare Saint-Charles est déplorable et inacceptable ».
Si les poubelles sont vides ce mardi matin, elles risquent de déborder à nouveau très rapidement. En effet, le conflit social n'est toujours pas résolu. Les employés de Laser Propreté sont en grève depuis le 1er août et réclament le paiement de l'intégralité de leurs salaires. Une revendication que la société conteste en affirmant avoir déjà tout payé.
Le lundi 14 août, la grève a pris une tournure différente. Laser Propreté accuse un gréviste de la gare Saint-Charles d'empêcher certains autres salariés de reprendre le travail, avec un rapport d'huissier de justice à l'appui. Ce gréviste a été assigné en justice et l'audience s'est déroulée le lundi matin. La décision a été mise en délibéré jusqu'à vendredi.
L'avocate des salariés grévistes, Me Marylou Diamantara, affirme que « c'est une grève licite qui ne souffre d'aucun abus de droit ».