Le groupe Liot a déploré d'être exclu des discussions avec les oppositions lancées par le président de la République. Jean-Félix Acquaviva, député de Haute-Corse et membre du groupe, qualifie cette exclusion de « faute politique ».
Selon Jean-Félix Acquaviva, il est étrange de ne pas recevoir un groupe parlementaire constitué alors que l'on parle de rassemblement. Selon lui, le groupe Liot compte au moins 5 députés bien ancrés dans le parti « Régions et Peuples Solidaires » (RPS), et même plus si l'on compte les députés affiliés.
Le président de la République avait annoncé vouloir réunir toutes les forces politiques représentées au Parlement. Les chefs de partis ont été invités à une réunion le 30 août à Saint-Denis afin de travailler ensemble sur des textes législatifs et éventuellement ouvrir la voie à des référendums. Cependant, le groupe Liot n'a pas été invité à cette réunion, ce qui est dénoncé par le groupe comme une mesure de rétorsion à leur opposition à la réforme des retraites et au dépôt d'une motion de censure en mars dernier.
Le groupe Liot regrette cette exclusion qui va à l'encontre des objectifs fixés par le Président lui-même et affaiblit le rôle du Parlement. Dans un courrier adressé au président de la République, le président du groupe Liot évoque des pistes de réflexion telles qu'un choc de décentralisation, un renforcement des prérogatives du Parlement et une vaste réforme constitutionnelle pour faire face à la crise démocratique actuelle.
Cette exclusion peut-elle avoir des conséquences sur les relations entre Paris et la Corse ? Selon le député de Haute-Corse, il est encore trop tôt pour le dire, mais il attend le retour du gouvernement sur ses intentions concernant la réforme constitutionnelle et la place de la Corse dans celle-ci.
Malgré cette exclusion, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin participera aux journées parlementaires du groupe Liot en Guadeloupe du 4 au 7 septembre. Cela est considéré comme une preuve d'intérêt pour le groupe et la Corse.
Le groupe Liot est le plus petit des dix groupes politiques à l'Assemblée nationale. Il rassemble des élus centristes, d'Outre-mer, des nationalistes corses et des dissidents PS. Il a été en opposition à la réforme des retraites et a failli faire chuter le gouvernement d'Elisabeth Borne avec une motion de censure.