Le lundi 4 septembre, à environ 8 kilomètres au large des côtes de l'Hérault, des touristes qui faisaient une partie de pêche ont eu la surprise de rencontrer une tortue luth. Cette espèce est habituellement présente dans les eaux chaudes des Caraïbes, des côtes pacifiques d'Amérique centrale ou d'Indonésie, mais elle a été observée lundi dernier en Méditerranée, plus précisément au large de Sète.
La tortue luth est la plus grande des tortues marines et pèse plusieurs centaines de kilos à l'âge adulte. Son corps est recouvert d'une peau rigide, ressemblant à du cuir, au lieu d'avoir des écailles kératinisées sur sa carapace. Elle peut mesurer de 1m50 à 2m20 de long.
Il est rare de trouver des tortues luth dans le nord de la Méditerranée. Habituellement, elles pénètrent dans cette zone via les courants marins chauds du détroit de Gibraltar, en provenance des côtes d'Afrique et des Caraïbes. Cependant, elles ne font que passer, car elles sont des animaux migratoires qui se repèrent grâce aux champs magnétiques.
Les tortues luth sont d'excellentes nageuses et peuvent parcourir des dizaines de kilomètres par jour, avec des pointes de vitesse atteignant 35 km/h.
Cette observation de tortue luth au large des côtes de l'Hérault est exceptionnelle, car aucune tortue de cette espèce n'avait été vue dans cette zone depuis trois ans. La dernière observation remonte à une tortue échouée sur une plage de Portiragnes.
En Méditerranée, on constate une augmentation du nombre de pontes de tortues. Si l'Italie et la Grèce sont habituées à ces phénomènes depuis des années, en France, cela reste rare et récent. En 2023, on a enregistré un record de 11 pontes de tortues caouannes sur les côtes françaises de la Méditerranée, notamment en Corse, en région PACA et en Occitanie à Marseillan-Plage et à Sète. Avec le dérèglement climatique et le réchauffement de la mer, on peut s'attendre à une augmentation de ces pontes à l'avenir.