Alors que le camp d'été des Jeunes Écologistes a lieu pendant 3 jours à Rouen, nous avons rencontré Imed Tabachi, qui a lancé un « Seveso Tour » à vélo. Voici 3 questions posées à ce militant de 21 ans.
Les Jeunes Écologistes ont choisi Rouen pour leur camp d'été 2023. Près de 200 militants de toute la France se réunissent pendant 3 jours pour des temps d'échanges, de réflexion et des rencontres. Le programme mêle ateliers, formations et actions. Parmi celles-ci, un « Seveso Tour » dans lequel participent 70 jeunes.
Nous avons rencontré Imed Tabachi, organisateur de cet événement et membre du bureau exécutif des Jeunes Écologistes de Normandie.
Le « Seveso Tour », qu'est-ce que c'est ?
L'objectif de cet événement est de parcourir quelques sites industriels classés Seveso seuil haut, situés dans l'agglomération rouennaise. Ce sont les sites présentant les plus grands risques. Nous passerons notamment par Boréalis à Petit-Quevilly, le Terminal Rubis et bien sûr Lubrizol. Nous nous déplacerons à vélo et nous arrêterons pour présenter les sites et leurs problématiques aux autres militants venus d'autres régions de France. Ils vivent dans de grandes métropoles où les sites industriels ne sont pas proches de la ville comme chez nous.
Pourquoi sur les sites Seveso ?
Rouen a une particularité méconnue de tous. Les sites Seveso sont situés à deux pas du centre-ville et de la Seine. Et nous voulons montrer Lubrizol, car c'est le grand site emblématique qui symbolise à lui seul les risques liés aux sites industriels classés Seveso seuil haut. Il ne faut pas oublier ce qui s'est passé le 26 septembre 2019. Quand je discute avec les personnes de mon entourage, je me rends compte qu'elles se souviennent de cette date, elle est ancrée à jamais dans l'esprit de nombreux Rouennais. Le problème est que ce n'est pas un cas isolé et qu'il y a un risque de revoir ce type d'incident se reproduire. Nous voulons sensibiliser et rappeler les propositions des Verts : renforcer les contrôles sur ces sites, revoir le système de localisation, trouver des solutions pour éviter toute pollution de biens précieux comme la Seine à tout moment et surtout augmenter les effectifs en embauchant davantage de personnel, car le secteur est fortement sous-effectif.
Pourquoi à vélo ?
Le fait d'effectuer ce tour à vélo vise à démontrer que ces sites à risques sont très facilement accessibles. Lorsque nous nous baladons le long des quais de la Seine, nous passons devant eux. Ils sont au cœur de la ville, au centre même de l'habitat, en fait, nous vivons à côté. Donc, quand il y a une explosion, un problème sur l'un de ces sites, comme des émanations de gaz par exemple, cela touche directement et sérieusement la population. Il peut notamment y avoir des risques de cancer en raison de l'amiante ou d'autres substances toxiques.