Après le violent incendie qui a partiellement dévasté un immeuble de la cité Maurice Thorez à L'Île-Saint-Denis, le maire de la commune souhaite connaître rapidement les causes de l'incident. Il a demandé au bailleur de hâter la rénovation des lieux.
Suite à l'important incendie survenu samedi dernier dans la cité Maurice Thorez à L'Île-Saint-Denis, l'enquête visant à déterminer l'origine de l'incident a été lancée. Trois personnes ont malheureusement perdu la vie et près de 20 autres ont été blessées, dont deux pompiers.
Mohamed Gnabaly, maire écologiste de L'Île-Saint-Denis, exprime sa consternation face à la situation : « Nous sommes choqués, stupéfaits, en colère, tristes, en deuil. Pour pouvoir se libérer, il est avant tout nécessaire de connaître les causes de l'incendie. »
Selon lui, deux questions se posent : celle de la sécurité, qui est une obligation du propriétaire envers tous les résidents, et celle de la vétusté du bâtiment, problème ancien avec des soucis d'ascenseur et de logements dégradés. Le maire se bat au niveau de la ville et du département pour trouver des solutions à la rénovation du patrimoine social dans les quartiers.
Actuellement, plusieurs familles vont devoir être relogées de manière définitive, car les étages supérieurs de l'immeuble sont inhabitables.
Le Directeur Général de Seine-Saint-Denis Habitat, le bailleur de l'immeuble touché par l'incendie, se défend en affirmant que les immeubles ne sont pas laissés à l'abandon. Il reconnaît cependant que l'émotion de la situation rend difficile l'acceptation et la recherche des causes. Il souligne que la responsabilité du bailleur est de garantir à ses locataires des conditions de vie optimales et de sécurité. Il rappelle que les immeubles ont été acquis par le bailleur il y a un peu plus d'un an et qu'ils ont besoin de rénovations, mais cela ne signifie pas pour autant qu'ils sont vétustes. Du point de vue du bailleur-gestionnaire, ils ne présentent pas de problèmes de sécurité. Sinon, ils auraient déjà été corrigés, et les travaux de rénovation, prévus pour 2025, auraient été avancés. Il n'a pas été jugé nécessaire d'évacuer les habitants, même en cas de pire scénario.
Le maire de L'Île-Saint-Denis, Mohamed Gnabaly, espère que les travaux de rénovation pourront débuter plus rapidement : « Suite à ce drame, nous allons demander au bailleur d'accélérer son calendrier. La sécurité et la vétusté vont engendrer une peur légitime, et c'est ce que nous devrons résoudre à l'avenir. »